"Plus d'une heure pour chercher une place" : agacés par la pénurie, des salariés du CHU ouvrent le parking de la direction

Excédés par une pénurie chronique des places pour se garer, les membres d'un syndicat du CHU de Besançon ont mené une action symbolique ce mercredi 10 avril : ils ont levé les barrières du parking réservé à la direction.

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"C'est une galère sans nom". Lorsqu'il décrit les conditions de parking pour les agents de l'hôpital de Besançon, Gérald Binetruy ne cache pas son agacement. Ce mercredi 10 avril, le représentant syndicat pour Sud Santé Sociaux a participé à une action de son syndicat : les salariés ont démonté les barrières du parking réservé la direction du CHU et aux chefs de pôle. 

"La chasse à l'emplacement libre"

Si une partie des 7.000 salariés du CHU se rendent au travail en transports en commun, ou à vélo, "ce n'est pas possible pour tout le monde" explique Gérald Binetruy. Pour le personnel qui se déplace en voiture, le nombre de places de parking est insuffisant, en particulier pour ceux dont la prise de service a lieu en début d'après-midi, selon ce dernier. "On a des personnels qui passent parfois plus d'une heure pour chercher une place de parking, avec parfois des gens qui mangent dans leur voiture en attendant une place pour aller au travail" dénonce-t-il.

En début d'après-midi, vous venez, il y a des voitures sur tous les terre-pleins, sur la pelouse, en vrac, c'est le gros bordel.

Gérald Binetruy , représentant syndical pour Sud Santé Sociaux

Dans un communiqué envoyé ce mercredi, le syndicat dénonce des salariés "qui doivent faire chaque jour soit la chasse à l'emplacement libre, soit un trail urbain pour venir au travail depuis les parkings des zones commerciales". "Il y a des gens qui vont à plusieurs kilomètres, et qui mettent un vélo dans la voiture pour venir", soupire Gérald Binetruy. 

La direction, elle, ne connait pas ce genre de problème puisqu'elle dispose d'un parking réservé à son usage, à quelque mètres de ses bureaux.

Communiqué Sud Santé Sociaux

Source d'inquiétude pour le syndicat : la construction du bâtiment de psychiatrie, prévue fin 2024, puis la remontée des derniers services présents à l'hôpital Saint-Jacques en 2026. Ces derniers pourraient de nouveau réduire le nombre de places disponibles tout en augmentant le nombre des salariés sur site.

Selon le syndicaliste, ces difficultés ont été évoquées en instance de dialogue social, en septembre et en mars. Les élus du personnel n'auraient reçu que "des réponses évasives" de la direction.

Mutualiser les parkings ?

"On n'est pas pour la création des places de parking, mais tout le monde est en galère. Il faut que tout le monde fasse l'effort, s'agace Gérald Binetruy. Certaines catégories se sont attribué des parkings dédiés, et ces privilèges-là, on ne veut plus les entendre".

Pour le représentant, "que des personnels d'astreinte, de garde ou sur des missions spécifiques aient des places réservées non nominatives, ça peut s'entendre, mais pour les directeurs ou des chefs de pôle, qui n'ont aucune urgence, les privilèges, ça suffit"

Contactée, la direction a indiqué que la pénurie des places de parking "est une problématique qui est connue, et sur laquelle le CHU travaille depuis plusieurs mois". La direction nous a indiqué que les conclusions d'un groupe de travail, auquel d'autres syndicats ont participé, allaient bientôt être restituées. Plusieurs pistes comme le développement des mobilités douces, du covoiturage,et des transports en commun sont envisagées. Un travail sur "des mutualisations des parkings pour optimiser leur utilisation" serait à l'étude. 

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