"Plus de partage de terrains serait bien" : le club de football de l’US Près-de-Vaux de Besançon contraint de stopper les entraînements

L’US Près-de-Vaux, club de football de Besançon, fêtera ses 40 ans l’année prochaine. Pourtant, ils sont toujours à la recherche d’un lieu pérenne pour leurs entrainements. L’hiver, aucun stade au sec ne peut les accueillir. Les dirigeants prévoient une trêve à partir du 6 décembre, malgré eux.

Il n’est pas chose aisée que de jouer au football dans des flaques d’eau dès l’automne. Ni aisée, ni très agréable. C'est le lot du club des Prés-de-Vaux, un quartier de Besançon situé non loin du centre-ville. Pourtant, ce club de bientôt 40 ans mériterait de pouvoir s’entrainer au sec. 105 jeunes de 5 à 15 ans y sont inscrits, sans compter l’équipe de séniors. Cela représente 150 licenciés en tout.

Ce qui nous agace, c’est que les gros clubs prennent beaucoup de place. On voit que parfois les terrains en synthétiques de la Malcombe ne sont pas occupés. 

Kevin Thiebaud-président de l'US Près-de-Vaux

La Ville de Besançon propose des terrains de repli, mais la localisation et les horaires ne conviennent pas toujours. Au Rosemont, le club pourrait occuper un demi-terrain le mercredi après-midi, mais pour 60 enfants seulement. Les 12, 13 ans pourraient prendre le relais sur un terrain en sable. Un autre créneau est proposé le mardi soir, mais les horaires ne sont pas adaptés à l’âge des enfants. Rien de très pratique donc, même si les dirigeants du club sont prêts à faire des efforts. Il peut arriver en effet que les créneaux ne soient pas respectés, mais le club l’apprend trop tardivement pour prévenir les joueurs. 

Une trêve obligatoire

Avec ses conditions, le club se doit d’arrêter les entrainements. En parallèle, il n’y a plus de compétition. Ce qui tombe bien. Mais comme dans tout sport, les joueurs devraient pouvoir continuer leur pratique afin de ne pas perdre leurs réflexes et leur savoir-faire. Ce n’est pas le cas pour l’US Près-de-Vaux. Ils déchausseront le 6 décembre et reprendront fin janvier, voire début février. Et cela pose un autre problème. Qu’en est-il de l’équité sportive ?

"Idéalement, on aimerait ne jamais arrêter. Plus de solidarité, plus de partage de terrains, ça serait bien. Les autres clubs continuent de s’entraîner…", nous a indiqué Kevin Thiebaud, le président de l'US Près-de-Vaux. La saison 2023/2024 s'avère donc bien perturbée pour l'US Près-de-Vaux. Tous les pratiquants espèrent des solutions seront trouvées la saison prochaine, pour leur permettre de jouer au sec.

La Ville de Besançon veut continuer à investir dans le sport

Joint par nos soins, le service des sports de la Ville de Besançon précise que des échanges ont lieu avec les clubs sportifs. "Pour le club de l'US Près-de-Vaux, il y a eu des propositions qui ont été faites qui ne leur conviennent pas. Le problème est que tout le monde veut jouer sur du synthétique. On n'a pu répondre qu'à une grosse moitié de leurs sollicitations. Mais toutes les rencontres en championnat se jouent sur du synthétique", précise Abdel Ghezali, en charge des sports et des équipements sportifs.

Il ajoute : "On a investi il y a quelques mois 800 000 euros sur le terrain de Velotte pour le passer en synthétique. Au dernier conseil municipal, pour le terrain de rugby des Orchamps a été voté 430 000 euros afin de refaire le gazon. Et on va continuer notre politique d'investissement sur les terrains. Mais on ne peut pas faire de terrain synthétique pour chaque club".

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