La restauration de la statue de Victor Hugo, oeuvre de l’artiste sénégalais Ousmane Sow, située esplanade des Droits de l’Homme à Besançon, a provoqué un flot de messages haineux à l'encontre de la maire de Besançon. Elle porte plainte.
Dans le contexte de la restauration de la statue de Victor Hugo qui a eu lieu en novembre dernier à Besançon, de nombreux propos haineux, racistes et violents ont été tenus notamment sur les réseaux sociaux.
"Conformément à l’article 40 du Code de Procédure Pénale, je viens de signaler à Etienne Manteaux, Procureur de la République, plus d’une centaine de ces messages", explique la maire de Besançon Anne Vignot, qui a fait l'objet d'une campagne de dénigrement violente.
La polémique avait été lancée par des médias régionaux et nationaux et largement relayée par une partie de la classe politique, qui s'en sont pris à la couleur politique de la municipalité, trop verte selon eux, pour dénoncer la couleur du visage de Victor Hugo, trop sombre selon eux.
La maire EELV a reçu sur ses comptes Twitter et Facebook des messages privés "dont le contenu est particulièrement violent et menaçant pour mon intégrité physique", à l'époque des faits.
Il est impensable de laisser se répandre sans réagir des propos d’une telle violence, d’une telle haine. Tenir des propos racistes est illégal et puni par la loi.
Anne Vignot, maire EELV de Besançon
Ces deux procédures s’ajoutent à la plainte déjà déposée par la Ville à l’encontre des individus
soupçonnés d’avoir vandalisé et blanchi la statue en cours de restauration et d’avoir revendiqué cet acte "au nom d’une idéologie raciste et xénophobe, le suprémacisme blanc". Deux jeunes affiliés à l'ultra-droite locale ont été arrêtés et ont avoué les faits. Leur procès doit avoir lieu le 26 décembre 2022 au tribunal de Besançon.