Précarité : 2130 euros, voilà ce qu’un étudiant devra débourser en moyenne à la rentrée en Franche-Comté

Le coût de la rentrée scolaire augmente fortement d’après une étude réalisée par le Bureau des Associations Franc-Comtoises (BAF) et la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE). La précarité s’aggrave pour les étudiants.

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« L'argent, c'est le nerf de la guerre », lance d'emblée Romain Hassold, président du Bureau des Associations Franc-Comtoises (BAF). Cette année encore, le coût de la vie étudiante augmente en raison de l'inflation et et de la baisse de pouvoir d’achat. D'après l’étude réalisée par le Bureau des Associations Franc-Comtoises (BAF) et la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), le coût de la rentrée augmente de 3,25% par rapport à 2021 en Franche-Comté, pour atteindre en moyenne 2130 €. Dans toute la France, il augmente de 7,38% avec des frais grimpant à 2527 €. 

Dans les trois grandes villes étudiantes de Franche-Comté, ce coût de rentrée s’élève en moyenne à

  • 2 152,63 € à Besançon.
  • 2 119,83 € à Montbéliard.
  • 2 122,63 € à Belfort.

Cet indicateur prend en compte les dépenses de la vie courante (loyer, alimentation, téléphonie…) et celles spécifiques à la rentrée (frais d’inscription, complémentaire santé, matériel etc.).

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce phénomène. « L'une des sources principales de cette hausse, c'est le matériel pédagogique, mais aussi les autres dépenses courantes, qui augmentent avec l'inflation ». Elle s'élève à 6,1%, un pourcentage en partie lié à la guerre en Ukraine. Pour comprendre cette augmentation du coût de la rentrée, il faut aussi tenir compte de la hausse des droits d'inscription, et mais aussi du prix de l'assurance logement et de la complémentaire santé.

« Une réforme structurelle des bourses »

La précarité grandit pour les étudiants, et particulièrement depuis deux ans. « On sort de la crise sanitaire. Le covid a engendré de la grande précarité et on n’a pas l’impression d’être entendus », explique Romain Hassold. Des difficultés qu’il a observées au quotidien à l’épicerie sociale et solidaire de son association, où la file d’étudiants s’allonge, de semaine en semaine. Le Président du BAF le rappelle : un étudiant sur deux doit travailler à côté de ses études, et un sur quatre se trouve en dessous du seuil de pauvreté.

Difficile donc de pouvoir pleinement se consacrer à ses cours, quand il faut aussi réussir à subvenir à ses besoins. Malgré les quelques aides mises en place par l’Etat, comme l’aide exceptionnelle de 100 € pour les boursiers. « Il n’y a que des mesures palliatives, mais de réels changements pour lutter contre la précarité étudiante », constate le Président du BAF. Son association réclame ainsi « une réforme structurelle des bourses », fondées sur plusieurs critères-clefs :

  • Le versement des bourses sur 12 mois (toute l’année, et pas uniquement les mois de cours)
  • Une revalorisation des bourses, indexées sur l’inflation, qui s’élève aujourd’hui à 6,1%
  • La suppression des paliers de bourse qui engendrent des effets de seuil (si les parents gagnent un euro de plus, cela peut suffire à manquer un échelon de bourse)
  • L’ouverture des Bourses sur critères sociaux aux doctorants et étudiants extracommunautaires

En plus de ces mesures sur la bourse, le BAF aimerait également une mise en place d’un guichet unique d’accès aux droits, pour « éviter le non-recours aux aides » et les trop nombreuses « formalités administratives », mais également davantage de logements universitaires, ainsi qu’un transfert de la compétence des Bourses des Formations Sanitaires et Sociales de la Région au Crous.

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