"Quand Dieu boxait en amateur". Le second ouvrage de Guy Boley fait partie des 15 auteurs qui pourraient recevoir cette année 2018 le prestigieux prix littéraire.
Quand Dieu boxait en amateur. Le roman de Guy Boley édité par la maison Grasset se passe à Besançon dans le quartier des Chaprais. Alors qu'il s'apprête à présenter son livre au festival du livres dans la boucle, Guy Boley nous confie rapidement au téléphone ne pas vouloir être considéré comme un auteur régional. Son dernier ouvrage raconte le parcours de deux enfants, l'un va devenir boxeur, l'autre prêtre.
Guy Boley est né en 1952. Après avoir fait mille métiers, ouvrier, chanteur des rues, cracheur de feu, directeur de cirque, funambule, chauffeur de bus, dramaturge pour des compagnies de danses et de théâtre, il avait déjà publié un premier roman, le Fils du feu en 2016. Un premier roman qui avait été récompensé par sept prix littéraires dont le prix Georges Brassens.
Le résumé du livre de Guy Boley
Dans une France rurale aujourd’hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide. Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère que la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Il sera champion. Le second se tourne vers des écritures plus saintes et devient abbé de la paroisse. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l’abbé propose à son ami d’enfance d’interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur le ring du théâtre, leur fraternité.
Ce boxeur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de lettres et de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu’il mérite. Un uppercut littéraire.
Qui succédera à Éric Vuillard, prix Goncourt 2017 ?
Voici la pré-sélection du prix Goncourt 2018
- Meryem Alaoui, pour La Vérité sort de la Bouche du cheval (Gallimard)
- Inès Bayard, pour Les Malheur du bas (Albin Michel)
- Guy Boley, pour Quand Dieu boxait en amateur (Grasset)
- Pauline Delabroy-Allard, pour ça raconte Sarah (Minuit)
- Adeline Dieudonné, pour La Vraie Vie (L'Iconoclaste)
- David Diop, pour Frère d'âme (Seuil)
- Clara Dupont-Monod, pour La Révolte (Stock)
- Éric Fottorino, pour Dix-Sept ans (Gallimard)
- Paul Greveillac, pour Maîtres et Esclaves (Gallimard)
- Gilles Martin-Chauffier, pour L'Ère des suspects (Grasset)
- Nicolas Mathieu, pour Leurs Enfants après eux (Actes Sud)
- Tobie Nathan, pour L'Évangile selon Youri (Stock)
- Daniel Picouly pour Quatre-vingt-dix secondes (Albin Michel)
- Thomas B. Reverdy, pour L'Hiver du mécontentement (Flammarion)
- François Vallejo, pour Hôtel Waldheim (Viviane Hamy)
La deuxième sélection sera annoncée le mardi 2 octobre. Une troisième liste encore plus resserée sera dévoilée le 30 octobre.
Le prix Goncourt sera dévoilé le mercredi 7 novembre.