Les étudiants préparent leur rentrée à l'université. Avant de prendre place sur les bancs de la faculté, ils doivent s'installer dans leur studio. A Besançon, le Crous organise ce samedi 31 août une remise des clés. Dans la capitale comtoise 2500 logements sont attribués aux boursiers.
Après les écoliers lundi 2 septembre, ce sera au tour des étudiants de faire leur rentrée dans les jours à venir. Chaque année, beaucoup d'entre eux ont la même préoccupation : se loger. A Besançon, des milliers d'étudiants s'installent dans leur studio. Le Crous organise ce samedi 31 août la remise des clés de ses logements dans la capitale comtoise.
2500 logements à moins de 400 euros par mois
Cette journée est forcément marquante pour Louane, étudiante en STAPS. Elle quitte le nid familial pour emménager dans l'une des résidences Crous du campus à une centaine de kilomètres de chez ses parents. "Je suis un peu stressée, j'espère juste que mon logement sera bien", confie-t-elle, ses nouvelles clés en main. Accompagnée par ses parents et sa petite soeur, elle arrive en bas de l'immeuble, les bras chargés d'affaires. En ouvrant la porte, c'est le soulagement : "c'est bien".
Dans ce 18 mètres carrés, elle dispose de tout le confort, avec cuisine et salle de bain individuelles. "C'est propre et plus grand que ce qu'on imaginait", confirme son papa. Seule petite déception, la salle de bain, un peu étroite, "tant pis pour les toilettes dans la douche..on fera avec", commente-t-elle.
Pour 397 euros par mois maximum, toutes charges comprises, le Crous propose des chambres et studettes de 9 à 18 mètres carrés à destination des familles boursières. Au total, le parc locatif du service public compte 2500 logements à Besançon. Ce sont au total 25 000 étudiants qui font leur rentrée dans la capitale comtoise cette année. Alors que le coût de la vie étudiante continue de grimper, ces loyers modérés limitent la précarité étudiante.
Le loyer représente plus de la moitié des dépenses mensuelles d’un étudiant
Dans leur dernière enquête sur l'évolution du coût de la vie étudiante, les syndicats étudiants Unef et Union étudiante, montrent que le loyer est la première charge. Elle représente plus de la moitié des dépenses mensuelles d’un étudiant. 560 euros par mois en moyenne dans le parc locatif privé, soit 1% d'augmentation en 2024 par rapport à l'année précédente. Leur budget souffre aussi, comme tous les Français, de la hausse des coûts de l'énergie (+4,8 %).
Une donnée qui n'entre pas en ligne de compte pour les bénéficiaires de logements Crous. "Les charges ne sont pas recalculées en fonction de l'inflation des factures énergétiques, il n'y a donc pas de mauvaises surprises pour les familles en cours d'année", explique Jonathan Cottet, Responsable du pôle hébergement du Crous Besançon au micro de Gabin Cransac et Denis Colle.
Des charges fixes malgré la hausse des coûts de l'énergie
Depuis une dizaine d'années, le Crous Bourgogne Franche-Comté travaille à la rénovation énergétique de tout son parc immobilier locatif au rythme d'un bâtiment tous les deux ans. Cela entre dans le cadre d'un vaste plan national qui prévoit "l'isolation thermique des façades, le remplacement des fenêtres et toitures ou encore des rénovations intérieures des sanitaires ou de l'électricité", détaille Jonathan Cottet.
En Bourgogne-Franche-Comté, le Crous a reçu en 2024 près de 5500 nouvelles demandes. Mais sur les 6900 logements du Crous, 40 % sont attribués à des étudiants déjà installés et en renouvellement.