Apprendre à se défendre. Courir, escalader, sauter, ramper, nager. Les étudiants de première année de l'ESTA ont passé une semaine de prérentrée sportive avec le 1ᵉʳ Régiment d'artillerie de Bourogne dans le Territoire de Belfort.
Les étudiants de première année de l'ESTA, école d'ingénieurs commerciaux à Belfort ont eu une pré-rentrée un peu spéciale. Ils ont en effet passé une semaine en immersion avec le 1ᵉʳ Régiment d'artillerie de Bourogne dans le Territoire de Belfort. L'objectif du dispositif : communiquer aux jeunes la réalité de ce que fait l'armée et forger un esprit de promotion.
Selon une élève, cette semaine "a apporté de la cohésion, de la transpiration et du soutien moral" au groupe."C'était fatiguant, après deux mois de vacances, mais heureusement, on a tous appris à se connaître et on s'entraidait tous", ajoute-t-elle au micro de notre journaliste Aude Sillans.
Cette pré-rentrée permet aux jeunes de se connaître dans un contexte différent d'une salle de classe. "À la rentrée, ça sera génial, vu qu'on se connaîtra déjà tous. Ce ne sera pas une ambiance froide comme pour les autres rentrées dans un nouvel établissement".
On est passé d'inconnu à amis en quelques jours. La semaine est conçue de telle sorte qu'on puisse vraiment créer des liens et profiter des activités sportives ensemble.
Une étudiante de l'ESTA, école d'ingénieurs commerciaux à Belfort
Pendant cette initiation, les élèves ont réalisé des exercices militaires (du corps à corps, du rappel et de la natation). Ils se sont immergés dans la vie de l'armée. Ils ont dormi dans des baraquements et ont même bivouaqué une journée.
Un partenariat de 10 ans
Ce partenariat entre le 1ᵉʳ Régiment d'artillerie de Bourogne et l'ESTA existe depuis 10 ans et donne un ancrage local aux militaires. "On a besoin de tisser des liens avec les gens et l'ESTA est une école représentative de notre vie de garnison et de notre ancrage local", explique le colonel Matthieu Debas, chef de corps du 1ᵉʳ Régiment d'artillerie de Bourogne.
Pour l'armée, cela permet aussi de montrer la réalité de leur métier. Et pour les jeunes, c'est une plus-value : "Je trouve que ça donne un supplément d'âme par rapport simplement à rentrer à l'école et puis dérouler un parcours scolaire".
Le premier but de cette découverte n'est pas le recrutement. "C'est un des effets positifs possibles, mais on ne force pas la main. On présente et ceux qui ont naturellement une appétence et une vocation vont se reconnaître tout seul", précise le colonel.
Parmi la nouvelle promotion, cinq personnes ont exprimé le souhait de venir servir l'armée soit en tant que militaire professionnel à temps plein, soit en tant que réserviste.
Cette année, le Régiment a entamé un nouveau partenariat également avec le lycée les Huisselets de Montbéliard (Doubs). "On a voulu ouvrir une autre opportunité sur une population différente. Les jeunes du lycée pro qui sont dans la filière métier de la sécurité", développe Matthieu Debas.