Dans la nuit de ce vendredi 31 mai au 1er juin 2024, une rixe dans une discothèque a fait deux blessés légers, et un grave, blessé au cou par un tesson de bouteille.
"On aurait pu enterrer mon fils aujourd'hui". Ce lundi 3 juin, Abdelila S. est sous le choc. Trois jours plus tôt, dans la nuit du vendredi 31 mai au samedi 1er juin, son fils, Akim, a quitté la discothèque où il était allé passer la soirée en ambulance, blessé au cou par un tesson de bouteille.
Selon le parquet, joint par France 3 Franche-Comté, Akim, 24 ans, et son oncle d'une cinquantaine d'années, étaient ensemble dans cette boîte de nuit, lorsqu'a éclaté une rixe avec un troisième homme de 25 ans. L'homme de 25 ans aurait cassé une bouteille sur la tête de l'oncle, et aurait porté un coup au cou d'Akim avec le tesson de celle-ci. L'homme de 25 ans aurait lui-même reçu des coups.
Un coup de tesson dans la gorge
C'est une jeune femme, que l'oncle d'Akim aurait abordée, qui serait le motif de l'altercation. "Je me suis assis à côté d'eux quand l'homme s'est approché" raconte Akim, "et j'ai demandé à la fille si c'était son copain, elle m'a affirmé que non". "Il ne nous a pas parlé, il est venu vers nous, on a dit 'qu'est-ce qu'il se passe ?' et il a commencé à taper" rapporte l'oncle d'Akim, blessé à l'arcade sourcilière par une bouteille.
"Je suis intervenu, en lui portant des coups, et je n’avais pas vu qu'il avait le reste de la bouteille cassée dans la main" explique Akim. Par chance, le tesson n'a que légèrement sectionné sa carotide. Son pronostic vital n'a pas été engagé, selon le parquet. Mais il a été blessé au larynx. Le jeune homme, qui a reçu 10 jours d'ITT (incapacité temporaire totale), est toujours hospitalisé. "Une bagarre, ça ne finit pas comme ça", estime Akim, "toucher quelqu'un à la gorge, c'est pour tuer".
Placé en garde à vue après les faits, l'homme de 25 ans aurait reconnu être à l'origine de la rixe, mais ne s'expliquerait pas la blessure d'Akim. Non connu des forces de l'ordre, il a été relâché ce dimanche. Le parquet souligne que les trois hommes étaient alcoolisés lors des faits. L'affaire est renvoyée devant le tribunal de Besançon.