L'artisan boulanger Stéphane Ravacley, ancien gréviste de la faim pour son apprenti sans-papier, devenu candidat Nupes aux législatives, a déclaré mercredi 1er juin sur France 3 Franche-Comté, lors du débat de la 2ème circonscription du Doubs, payer ses salariés 2300 € net minimum. Tollé. Ce n'est pas le cas des vendeuses mais seulement de son boulanger.
C'était au cours du débat consacré à la deuxième circonscription du Doubs, Besançon - Ornans, mercredi 1er juin. Sont réunis autour du présentateur Jérémy Chevreuil quatre candidats : Eric ALAUZET (Ensemble ! - Renaissance), le député sortant, Stéphane RAVACLEY (NUPES - Europe Ecologie Les Verts), Chafia KAOULAL (Les Républicains) et Eric FUSIS (Rassemblement national).
Evoquant l'augmentation du SMIC au sein d'une thématique sur le pouvoir d'achat, Stéphane Ravacley a déclaré "pour garder nos employés, nous sommes obligés d'aller plus loin que ce que nous faisions avant. Moi, mes employés au minimum gagnent 2300 € par mois sans les heures supplémentaires. Nous le faisons déjà."
Les contradicteurs n'ont pas tardé à se manifester et des anciens employés ont communiqué leurs fiches de paye. Les vendeuses de la boulangerie de Stéphane Ravacley ne sont pas payées ce montant, mais au smic horaire, soit un peu plus de 10 € de l'heure, ce qui leur fait un salaire global autour de 1300 € pour un temps complet.
Le candidat Stéphane Ravacley réinterrogé sur le sujet a reconnu son erreur et plaidé la bonne foi. Il dit n'avoir voulu parler que de son boulanger, qui lui, en comptant les heures supplémentaires et les primes de nuit, touche bien 2 800 € net par mois.
Stéphane Ravacley a donc généralisé le cas d'un employé en particulier. Et précise que lui, en tant que patron, se dégage un revenu de 1500 euros par mois, soit bien moins que son salarié le mieux payé.