"Se dépasser, aller toujours plus loin" : il défie les 367 marches de la Citadelle de Besançon... pendant 24 heures

Le défi a débuté ce vendredi 6 décembre à midi, et devrait durer 24 heures. Monter les escaliers de la forteresse de Besançon (Doubs) le plus grand nombre de fois, sans s'arrêter. C'est l'objectif que s'est fixé le Bisontin Thomas Billot, avec le souhait de collecter des fonds pour une association de lutte contre le cancer. Une performance ouverte à tous.

Le top départ était donné à 12 heures, ce vendredi 6 décembre. Durant 24 heures, le Bisontin Thomas Billot va monter les escaliers de la Citadelle de Besançon, côté porte Rivotte. 367 marches, 73 mètres de dénivelé à chaque montée, et 5 à 6 montées par heure prévues.

Coach sportif, préparateur mental, Thomas Billot s’est donné le défi de réaliser le plus d’allers-retours possibles. “J'aime bien les défis, repousser les limites”, déclare-t-il à France 3 Franche-Comté, peu avant le départ. Une performance qu’il organise seul “pour finir l’année”, sans "prétention de record du monde", commente sobrement l’adepte des exploits sportifs. En 2023, c’est à Arbois qu’il avait couru et pédalé 200 kilomètres en 24 heures.

À chacun sa Citadelle 

La Citadelle, forteresse de Vauban emblème de la ville de Besançon, est un terrain de jeu bien connu des traileurs, des randonneurs, et de Thomas Billot. “C’est un endroit où je viens régulièrement m’entraîner, il y a un côté un peu mystérieux et mystique dans les escaliers la nuit.” Il s’agira cette fois de tenir la durée, avec ravitaillement, mais sans dormir ou presque : “juste un transat au cas où”, s’amuse Thomas Billot. 

L’année dernière, j’avais réalisé 57 allers-retours dans ces interminables escaliers. Cet entraînement avait été bénéfique pour le mental

Thomas Billot, aventurier et préparateur sportif

24 heures dans les escaliers de la Citadelle, le défi n’a peut-être jamais été réalisé. Thomas Billot, lui, veut prouver qu’il est possible de se dépasser. “Venez en faire une avec moi si ça vous fait peur, venez vous challenger”, “Une, ou deux, ou trois, et le soir, vous serez fiers de vous”, encourage-t-il, à l’adresse de tous ceux qui souhaitent l’accompagner. 

Un effort intense, que le Bisontin tient à “associer à une bonne cause”, le soutien, via une cagnotte en ligne, à l’association À chacun son Everest. Située à Chamonix, elle a pour vocation d’aider les enfants atteints de cancer ou de leucémie, et les femmes en rémission de cancer. “Donner un peu de sourire et de bonne humeur à ces gens qui sont malades”, un souhait qui devrait guider Thomas Billot lors des heures les plus difficiles de son défi.  

Obèse en 2020, ultra-sportif 5 ans plus tard 

La première Citadelle de Thomas Billot, c’était il y a cinq ans. “En 2020, je pesais 150 kilos, j’étais commercial sédentaire, et je ne faisais pas grand-chose. J'ai décidé de me faire opérer de l’estomac.” Une intervention qui lui a permis de perdre du poids, étayée d’un moral d’acier pour gagner son combat contre l’obésité.  

J’ai ouvert un nouveau chapitre de vie avec le sport, le dépassement de soi. J’ai fait un virage, c’est même pas 360, c’est à 1080 degrés ! 

Thomas Billot, aventurier et préparateur sportif

Après une reprise d’études en nutrition, Thomas Billot se rend compte que le message qu’il porte avec son parcours trouve un écho. “Petit à petit, des gens sont venus me voir. Mon coach m’a dit, ton message leur parle.” C’est ainsi qu’il a fondé son entreprise actuelle, “Rendre possible l’impossible”, par laquelle il dispense des cours en préparation mentale, des conférences en entreprises sur le thème du dépassement de soi ou de la construction de projet.  

2024 : 7 traversées du Jura 

Pour autant, Thomas Billot veut rester un “aventurier”, il poursuit son entrainement permanent. Après une traversée du Jura en courant 33h sur 180 km en 2023, il s’est lancé “de par des rencontres” le défi de sept traversées du massif tout au long de l’année 2024, en sept sports différents, “car il y a des sports que je ne maitrise pas, c'est toujours pour se dépasser.” Sept, comme le nombre de tracés répertoriés de la GTJ (Grande traversée du Jura). 

Mon objectif, ce n’est pas d’être performant dans un sport. Doucement, mais tout le temps.  

Thomas Billot, aventurier et préparateur sportif

L'aventure avait commencé début janvier en raquettes, puis en ski de randonnée nordique, en ski-roues, à vélo, en courant, en fonction des saisons. “J’en ai fait 6 sur 7, j’ai fait à cheval la semaine dernière, note Thomas Billot, à quelques minutes de sa montée des marches de la Citadelle. Il me reste en skating avant le 31 décembre". Ce sera “la plus improbable, la cerise sur le gâteau”, du fait de l’enneigement incertain dans le Jura. “On va y croire”, espère-t-il.

Né à Arbois, Thomas Billot revendique qu’il n’est pas nécessaire de partir “à l’autre bout du monde” pour se dépasser. Un film sur cette épopée jurassienne sortira début janvier.