L'objectif ? Remercier à leur tour les Français qui les avaient applaudis durant la crise tous les soirs à 20h. Mais aussi, et surtout, montrer au gouvernement leur détermination à peser pour un plan Santé respectueux des revendications de professionnels et des attentes des usagers.
Ils étaient près de trois-cent. Dans le rassemblement, beaucoup de blouses blanches mais aussi des gilets jaunes. Des "premiers de cordée", en nombre, qui auront passé deux mois en enfer, réquisitionnés dans le cadre du Plan Blanc. Epaulés ce jeudi après-midi par les "premiers de corvées", comme ils se sont eux-même baptisés.
Les gilets jaunes présents aux côtés des médecins, infirmières ou brancardiers, eux qui disent avoir éveillé les consciences des Français à ce sujet bien avant le Covid-19.
"Cela fait 18 mois qu'on est dans la rue. Quand on manifestait tous les samedis, on manifestait aussi pour le sort des hôpitaux, des blouses blanches, de leurs salaires ! " détaille un de leurs porte-paroles.
Pendant de longues minutes, cela aura donc commencé par le tintamare des casseroles et des cornes de brume. Quelques prises de parole avant celle, forcément très attendue, du professeur du CHU, Laurent Thinès.
Dès les premiers mots, des remerciements pour la présence nombreuse des manifestants, la voix du représentant du collectif inter-hôpitaux trahit son émotion. Laurent Thinès a les larmes aux yeux quand il explique au micro devant la foule que le collectif ne lâchera rien.
"Ce qu'il se joue dans les prochaines semaines rue de Ségur, c'est le futur de la santé pour les 20, 25 prochaines années. Nous serons très attentifs à ce qu'il se passera !"