Ultra-Trail : 314 km, dans la neige ou sous les étoiles, Arnaud Simard défie la Swisspeaks 2020

Les kilomètres ne lui font pas peur. L'ultra-traileur de Besançon Arnaud Simard s’élance le 1er septembre 2020 dans l’une des plus grandes courses de trail au monde. La Swisspeaks a été maintenue malgré l’épidémie de Covid-19.
 

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En cette rentrée, c’est d’habitude sur le parcours du Tor des Géants en Italie qu’il défie les limites du corps humain. Arnaud Simard, 47 ans, chercheur en mathématiques à Besançon a réalisé 10 fois la course. Le Tor des Géants a été annulé cette année en raison du Covid. C’est donc sur le parcours de la Swisspeaks, d'Oberwald au Bouveret, dans le canton du Valais que le Bisontin s’élance.


La Swispeaks, grand format c’est une course en montagne de 360 km. L’épreuve a été réduite cette année à 314 km pour respecter des restrictions sur les rassemblements sportifs en Suisse qui courait jusqu’au 31 août. La course s’élancera le 1er septembre à minuit pile. Les plus en forme avaleront 22.800 mètres de dénivelé positif en courant ! 
 




“Le départ va se faire à 2000 mètres d’altitude les pieds dans la neige. Il y a 30 cm de neige à 3000 m, ça va être magnifique” explique Arnaud Simard qui ne voit que le côté magique de la course, et pas les douleurs dans les jambes. “Les conditions sont idéales cette semaine, soleil et frais, et c’est en plus la pleine lune. Pour les parties de nuit, ça va être génial pour la visibilité et les milliards d’étoiles au-dessus de nos têtes. En regardant le ciel, tu te fais un film” lance Arnaud Simard en partance sur la route du Valais.

 

 On va se retrouver très vite tout seul sur le parcours, et c’est ça que je recherche

Arnaud Simard, ultra-traileur de Besançon




Ils seront 270 participants à défier les 314 km de la Swisspeaks, remportée en 2018 en 86 heures par le Comtois Patrick Bohard“C’est une course que j’avais envie de faire. C’est un des coins où je vais skier l’hiver, relier tous ces secteurs, ça va être cool” confie l’ultra-traileur bisontin. 

“C’est le même type de course  que le Tor des Géant, mais avec 300 participants maximum, la Swisspeaks est une épreuve plus intime. On va se retrouver très vite tout seul sur le parcours, et c’est ça que je recherche” ajoute Arnaud Simard.

 
 


Clin d’œil de l’édition 2020, elle fait 314 km, comme Pi 3,14. Parfait pour ce matheux, créateur de Learn-O, un dispositif pour faire des maths aux enfants en bougeant.

Côté prépa, en cette année marquée par deux mois de confinement, Arnaud Simard a fait avec. Le Bisontin qui vit en centre-ville a pu courir un peu en mars et avril. Il a gravi tout de même 25.000 mètres de dénivelé positif à ski entre la mi-mai et le mois de juillet. 

 



Objectif plaisir



Pour Arnaud Simard, pas question de viser le meilleur des chronos. Pas son truc. “Cette année encore plus, l’idée est de me faire plaisir. Plus je pourrai passer du temps dehors, mieux ce sera. Si je peux finir le dernier même c’est top !” lance-t-il amusé. “Pour boucler les 314 km de course, je pars sur une base de 120 heures, soit 5 jours. C’est ma première Swisspeaks, je n’ai aucun repère, je ne me suis pas projeté sur le parcours, j’avancerai. Tant que je ne suis pas rattrapé par une barrière horaire !”. Sa compagne réalisera son assistance sur plusieurs points de passage de la course. 

 




"Envie d’y aller, de respirer, d’être à l’extérieur, sans masque"


Sur la course de trail, le Bisontin compte bien oublier un temps l’épidémie de covid-19 qui reprend en France en cette rentrée. Le Covid sera tout de même présent. Plusieurs conditions ont été imposées aux coureurs. Ils devront porter un masque dans le sas de départ et dans les bases de vie, où ils se ravitaillent et dormiront un peu. “On doit cette année amener un sac de couchage perso, la course ne fournit pas de couvertures, on doit prévoir un bol aussi pour le ravitaillement” explique Arnaud Simard prêt à en découdre face aux montagnes du Valais. Un stade de jeu grandeur nature dont la vue prend encore plus de valeur cette année. La liberté de courir en montagne n’a pas de prix après de longs jours de confinement. 






 
 
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