Une femme attaquée à la machette dans le centre-ville de Besançon

Une commerçante a été attaquée par un homme qui lui a porté cinq coups de machette, vendredi 21 juin, vers 5 heures du matin, dans le centre-ville de Besançon. Amenée à l'hôpital, elle en est sortie le jour même. Une enquête de police est ouverte.

Vendredi 21 juin, comme tous les matins, Véronique Chaney se rend à pied sur son lieu de travail, dans le centre-ville de Besançon (Doubs), sur le coup de cinq heures du matin. Cette couturière de 59 ans, patronne d'un atelier de retouche de vêtements en centre-ville, est plutôt du genre lève-tôt. "On est en été, c'est la période des mariages. J'ai beaucoup à faire, alors depuis un certain temps, je vais travailler entre quatre et cinq heures du matin", explique-t-elle.

Mais ce jour-là, "les planètes n'étaient pas alignées". "Souvent, je croise des balayeurs ou des jeunes en retour de soirée", témoigne-t-elle. Ce vendredi, les rues sont un peu plus vides que d'habitude. Arrivée sur la rue Denfert-Rochereau, une voiture s'arrête à son niveau. Son conducteur, un inconnu, lui propose de la conduire jusqu'à sa destination. Véronique Chaney refuse et poursuit son chemin.

Agression au petit matin

"Je continue à marcher et j'écoute les oiseaux chanter", se remémore la commerçante. Quelques mètres plus loin, un homme, différent du premier, surgit d'une rue perpendiculaire. "Il n'avait l'air ni alcoolisé, ni drogué. Il me demande s'il peut utiliser mon téléphone pour passer un coup de fil afin qu'on vienne le chercher". Là aussi, la quinquagénaire refuse et tente de continuer sa route. "Mais il est passé derrière moi, a tenté de m'arracher mon sac", témoigne-t-elle.

Une anse du sac se déchire, Véronique Chaney crie et son agresseur la bouscule. "Je suis tombée sur le côté gauche, mais je n'ai pas lâché mon sac. Je l'ai vu sortir de sa ceinture un objet, que j'ai pris pour une matraque. Il m'a tapé au visage, j'ai hurlé, et il m'a frappé encore". Au total, elle reçoit cinq coups, du visage jusqu'aux jambes. "Je pissais le sang, je ne voyais plus rien", se rappelle-t-elle. Deux hommes, alertés par les cris, ouvrent leurs volets et sortent dans la rue, provoquant la fuite de l'agresseur.

"Il est entré dans une voiture garée juste à côté et il est parti. La voiture était de couleur foncée, gris métallisé, et avait le gabarit d'une Clio", affirme la commerçante. Les deux hommes sortis de chez eux la prennent en charge. Ils sont rejoints en quelques minutes par les secours et la police.

Contacté par France 3, le parquet de Besançon confirme le signalement de cette agression.

Une enquête ouverte

Amenée à l'hôpital en urgence, Véronique Chaney en sortira le jour même avec 14 points de suture au bras droit, dix au visage, deux à l'épaule, une entaille sur la cuisse et une fracture ouverte du tibia. "À quelques millimètres près, il me touchait l'œil", décrit-elle.

Une fois au commissariat pour porter plainte, les policiers l'informent que sa description de l'arme et les entailles sur son corps correspondent davantage à une machette qu'une matraque. Désormais, la femme de 59 ans dit souhaiter témoigner pour alerter sur la présence de cet individu.

Une enquête de police est ouverte, informe le parquet de Besançon, qui indiquait aussi, dimanche 23 juin en début de soirée, que l'agresseur n'a pas été retrouvé et que sa recherche est en cours.

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