Vendée Globe : un millier de skippers francs-comtois font la course virtuellement, au sec, sur le jeu "Virtual Regatta"

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C'est la course de tous les superlatifs que les amoureux de la mer attendent tous les quatre ans. Grace au jeu Virtual Regatta, ils sont un millier en Franche-Comté à se mesurer avec les 33 marins de la course. Ils sont partis pour trois mois à tracer leur cap, mais eux, restent au sec.

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Le 8 novembre 2020, la trentaine de skippers du Vendée Globe quittait les Sables d'Olonne pour un tour du monde sans escale. Au même moment, des marins "virtuels" du monde entier prenait la mer. Installés confortablement derrière un ordinateur ou un smartphone, ils sont près d'un million à voguer sur les océans en temps réel au travers du jeu Virtual Regatta. Depuis sa création en 2006 par des Français, le site connait un véritable succès. Nous vous emmenons à la rencontre de francs-comtois qui ont mis les voiles.
 


Pour ces marins en herbe, il faut faire avancer son bateau au grè des dépressions et des anti-cyclones. Le meilleur cap n'est pas forcément le plus court, et le jeu demande beaucoup de stratégie, car la météo est exactement la même que celle rencontrée par Jean Le Cam, Charlie Dalin et les autres. D'anciens vainqueurs tels Armel Le Cleach et François Gabart participent au jeu comme le millier de Comtois qui a largué les amarres. Si la région compte parmi les plus éloignées des mers, ils sont nombreux à se passionner pour la course.

Une course accessible même aux débutants


Il suffit de quelques minutes pour comprendre le fonctionnement du jeu et de son bateau. Cela a permis à de nombreux néophytes de prendre la mer. Parmi eux, il y a Iki, une jeune polynésienne de Besançon. Elle a entendu parler de la course par un ami et a voulu créer son bateau qu'elle a appelé Pearl trh (te aroha), cela signifie perle d'amour en tahitien. Même si elle se trouve loin des premiers, elle se passionne pour le jeu, et dirige son bateau de mieux en mieux. 

Iki a raté le départ, mais elle a pu intégrer le milieu de course vers le Cap-Vert. "Vous vous imaginez ? La plus grande course à la voile autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, je trouve cela incroyable. Cela m’a permis de participer, certes virtuellement, mais un bon moyen pour moi de suivre les skippers, et avec des conditions réelles comme les participants qui se trouvent en mer, je comprends mieux l'incroyable défi et je les encourage fortement", nous explique la navigatrice débutante. 
 

Iki est en ce moment au large du Brésil et se rapproche des Quarantièmes Rugissants. Pour la bisontine d'origine tahitienne, c'est un peu de sa culture qu'elle retrouve en naviguant virtuellement. "Effectivement, la mer fait partie intégrante de notre quotidien, car notre île est au bout du monde. Naviguer est l’une des traditions du peuple polynésien. C'est aussi un sport national avec les pirogues d’autant plus que l’Océan Pacifique est l’océan le plus vaste du globe terrestre. Nous en sommes très fier".

Didier, un Haut-Saônois participe à toutes les courses


À 61 ans, Didier est un fan du jeu. Cet habitant de Chaux-la-Lotière participe à toutes les grandes courses virtuelles de Virtual Regatta depuis 2012 à bord de dye70. Grace à une pratique de la planche à voile et du dériveur, il a rapidement su appréhender les subtilités de la gestion de ces formules 1 des mers, et accompagner les meilleurs.
 

"Ce jeu, c'est comme un jeu d'échec avec comme échiquier l'océan. Comme aux échecs, on peut être amené à faire "un sacrifice". Il faut accepter de perdre des places pour rejoindre une position qui vous permettra d'en gagner plus. Pour être présent aux avant-postes, il faut l'aide d'un routeur, celui-ci vous propose une route qui semble la plus rapide, à vous d'améliorer ses suggestions et lui indiquer où vous voulez aller" nous explique le navigateur virtuel. 

Didier avait fait d'Alex Thomson son favori. Mais les problèmes de fiabilité du bateau Hugo Boss lui ont fait choisir Thomas Ryant comme nouveau favori. Il espère gagner le challenge qui lui permettrait de faire une sortie en mer avec le skipper. 
 

Le Vendée Globe, en père et fils

Ils sont père et fils et ils ont décidé d'embarquer chacun sur son bateau pour tenter l'aventure. Régis sur le historiola et Basil sur le Balouboat. C'est le troisième tour du monde pour le papa des mers. Il a découvert le jeu grâce à sa femme, enseignante qui y avait participé avec sa classe et depuis, il ne rate pas une édition. "Cette année, je dois avouer que je suis moins investi du coup, je suis un peu à la traîne. Cela demande un peu d'investissement, du coup mon fils Basile me sert de coach. Il avance bien dans la course et il me fait des briefings sur les vents à venir, et il me dit lorsque je dois changer mes voiles. Et puis cela nous permet d'échanger sur la course, la vraie, celle des skippers qui sont très impressionnants. Nous essayons de notre côté de faire juste les bons choix, mais nous ne risquons pas notre vie" nous explique Régis.
 


Trois amis tiennent la barre 


Benoit est un habitué du Vendée Globe. C'est pour lui aussi son troisième tour du monde. Mais ce Bisontin a choisi de le faire avec deux amis de Paris et de Lyon. La course doit se faire en solitaire, mais l'important pour eux et de s'amuser et surtout d'échanger sur la tactique et les meilleurs choix de route. "C'est vraiment passionnant. Nous avons tous les trois des vies prenantes et cela permet de se relayer en faisant en sorte que le bateau ne soit jamais trop longtemps sans surveillance". Cette bande d'amis a baptisé son bateau d'un significatif "Les Baltringues". Mais il ne faut pas se fier aux apparences, ils naviguent dans le groupe de tête, et s'approchent après bientôt un mois en mer, des Îles Kerguelen. 
 

Si l'aventure vous tente, vous pouvez encore intégrer la course en vous connectant à Virtual Regatta. Vous rejoindrez la course avec plus de 900.000 skippers du monde entier. Quant à moi, je fais mon troisième tour du monde également et mon navire se nomme Tetiaroajs. Bon vent à vous tous !.
 
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