Leader de la découpe d'acier et de la réalisation d'outils de trés haute précision, la société Bourgeois veut se positionner sur le marché de la voiture électrique et des énergies renouvelables. L'année des 90 ans de la société rime donc avec bonne santé... et perpectives d'embauches.
D'ici janvier 2019, en lieu et place de l'ancienne gendarmerie de Trépillot, l'usine Bourgeois de Besançon aura agrandi ses locaux de 11 700 m² supplémentaires. Un chantier gigantesque, en pleine ville, à 20 millions d'euros d'investissements sur deux ans.
"On est sur des équipements très lourds et, pour nous, l'option du déménagement était techniquement impossible, explique Raymond Nicolas Bourgeois, directeur général groupe R. Bourgeois. Donc la seule possibilité, c'est de le faire avec une responsabilité sociétale en termes d'impact environnemental et c'est prévu dans toutes les spécifications du nouveau bâtiment."
D'ores et déjà, de nouveaux outils de production sont en cours d'installation et de réglage. Et le marché qui justifie toute cette évolution ne peut plus attendre : l'électromobilité (équipement des voitures électriques) est en plein boom. La société Bourgeois s'y était préparée.
Plus de 50 embauches
"Nous avons réalisé une première phase d'investissements il y a six ans avec l'acquisition des terrains de la gendarmerie et les équipements, énumère le directeur général. A cette époque, l'industrie automobile parlait mais n'agissait pas. A savoir que tout le monde parlait de véhicule hybride ou de tout-électrique mais on n'en voyait pas encore dans les rues."
Aujourd'hui, tous les constructeurs s'y mettent. En Europe, en 2025, un quart de la flotte automobile devra être électrique ou hybride, soit 4 millions de véhicules y compris les grosses cylindrées.
"Ferrari est allé trouver la compétence à Besançon pour ses premières voitures hybrides qui seront sur le marché début 2021 avec des paquets de tôles, des circuits magnétiques qui sortent des ateliers de Besançon", reprend Raymond Nicolas Bourgeois.
L'explosion de ce marché très porteur nécessite l'embauche de 50 personnes dès aujourd'hui. Elles viendront s'ajouter aux 450 employés du site bisontin : un nouveau bond en avant pour la société qui célèbre ses 90 ans d'existence.