A Besançon, une micro-crèche ouvre ses portes à trois lapins nains une fois par mois. Reportage.
La médiation animale a le vent en poupe ; les enfants en bas-âge n'y échappent pas. Anaïs Bretin, médiatrice animale à l’association Curanima, a choisi d’apporter à la micro-crèche "Victor et Colette" de Besançon trois lapins nains, petite taille oblige.
"Les enfants sont plus apaisés"
« L’animal est spontané. Il stimule éveille et réconforte de manière naturelle », explique Clarisse Daclain, directrice de la crèche Victor et Colette. « Les enfants sont plus apaisés ». Pendant près d’une heure, douze enfants âgés de six mois à trois ans jouent des coudes pour nourrir et caresser les animaux.
"Pas encore très connu en Franche-Comté"
La médiatrice animale intervient aussi dans des maisons de retraites et auprès de personnes handicapées. « La médiation animale n'est pas encore très connue en Franche-Comté. Il y a beaucoup de gens sceptiques, qui ont du mal à en reconnaître les bienfaits. Mais en Italie, par exemple, elle est intégrée au système de santé : elle est prescrite sur ordonnance ».
La médiation animale a été théorisée en 1962 par le Dr Boris Levinson. Ce professeur de psychologie dans l’État de New York avait oublié de sortir son chien lors d’une consultation avec un enfant autiste. Le jeune garçon est alors sorti de son silence pour communiquer avec l’animal.