VIDEOS. Besançon : le restaurant emblématique "le 1802" se réinvente grâce à un couple de designers

Rachel et Benoît Convers sont designers, graphistes, créateurs de lieux uniques. Connus pour avoir créé leur propre maison de créations design, ils ont aujourd'hui repris leur liberté pour se lancer dans des rénovations complètes d'établissements prestigieux.

Le 31 décembre 2022, le 1802 fermait ses portes pour se réinventer totalement. Le restaurant de la Place Granvelle à Besançon (Doubs) est une institution, à deux pas de l'université des lettres, du théâtre Ledoux et du kiosque à musique. Ancien Palais de la bière, discothèque, brasserie, il a toujours été là pour ainsi dire. C'est dire si sa restauration a fait parler... et si sa réouverture le week-end de Pâques était attendue.

Au cœur de la création

Bien sûr, un cabinet d'architectes a été sélectionné par les propriétaires pour le gros œuvre et la conception globale, mais c'est au couple de designers Rachel et Benoît Convers de concevoir l'esprit des lieux en accord avec la volonté des propriétaires. Angélique et Dominique ont des envies extrêmement précises. Ils veulent que leur restaurant leur ressemble et soit le plus chaleureux possible. Avec des matières nobles, naturelles, des couleurs chaudes et des objets fabriqués en France, en local même quand c'est possible. Le projet présenté par les deux designers tient compte de toutes ces demandes et se décline jusque dans les couverts qui seront posés sur les tables.

Dans ce premier épisode, propriétaires, architecte et designer sont autour de la table. Nous sommes à quelques jours de la fermeture.

Des savoir-faire au service de la créativité

Dans le restaurant, les gros travaux ont démarré, la verrière démontée, les piliers de pierre sablés. Pendant ce temps-là, les artisans choisis par les deux designers travaillent à la réalisation des meubles et en particulier des tables de la future salle. Les plans ont été dessinés au centimètre près, mais Rachel et Benoît ont réalisé des gabarits en carton qui permettront de vérifier sur place si aucune erreur de taille ou d'emplacement n'a été faite. En dépend le travail du menuisier. Gaetan est installé à Esnans non loin de Baume-les-Dames (Doubs). C'est un des chouchous des créateurs, ils lui ont déjà commandé pas mal de leurs réalisations et la confiance entre eux est totale.

Les tables du restaurant seront en chêne de la région, conformément au désir de Dominique et Angélique. Chêne massif collé à la presse, avec une disposition des veines du bois telle qu'on aura l'impression d'avoir des sets de tables naturels sur le plateau en remplacement des nappes qui disparaissent du décor.

Pour les claustras dessinés par Rachel et Benoît, la minutie est la même et là encore, chaque détail est examiné à la loupe et le résultat modifié si besoin. Dans ce deuxième épisode, nous retrouvons toute la petite équipe dans l'atelier de Gaétan.

Artisanat et entreprise d'insertion

La visite aux artisans en charge du projet se poursuit. Avec d'abord une visite dans le petit atelier d'Aymeric à Fontain, dans le Doubs. C'est là que les pieds des tables et les armatures des claustras sont en train de se faire. Pour Benoît, le choix de faire appel à de toutes petites entreprises est volontaire. Plus d'envie, plus de souplesse, moins de strates administratives ou de dilution des responsabilités.

Pour les éléments en bois des claustras, c'est à Quingey, à la ressourcerie Tri que les designers ont décidé de tester le sablage des pièces de décor de la séparation. Le travail avec l'entreprise d'insertion est un plus pour les deux créateurs qui y voient un sens donné à leur travail. Ils viennent d'ailleurs de plus en plus souvent chiner à la boutique de la ressourcerie et utilisent des éléments de meuble ou des objets destinés en principe aux déchets pour les inclure dans leurs créations et leur donner une nouvelle vie et valeur ajoutée.

Dans cette palette d'artisans aux savoir-faire exceptionnels, la petite entreprise de David et Olivier à Saône tient toute sa place. Leur société, spécialiste de l'usinage de pièces mécaniques est chargée de réaliser la barre qui sert de poignée sur la porte d'entrée du restaurant. Un clin d'œil aux savoir-faire horlogers de Besançon.

Dans ce troisième épisode, la tournée des ateliers se poursuit pour Rachel et Benoît, pendant que les plâtriers, peintres et électriciens permettent au chantier d'avancer.

La main à la pâte

Même s'ils font confiance aux artisans locaux pour leur fournir des pièces d'exception, les deux designers ont gardé la main sur plusieurs des éléments de décor du 1802 : deux claustras qui servent de séparation et la grande fresque qui va orner le mur du fond de la salle de restaurant.

Garder le contact avec la matière, dessiner puis réaliser le travail est essentiel pour ne pas devenir des "chefs de gare" comme le dit Benoît, qui regardent les trains passer sans pouvoir intervenir. Le travail manuel est même jubilatoire pour eux et leur complicité, ainsi que pour leur complémentarité qui apparait au grand jour.

Dans ce dernier épisode, nous les retrouvons à l'œuvre pendant qu'autour d'eux, tous les corps de métier se retrouvent dans la dernière ligne droite, cuisinier compris. Nous sommes à quelques jours des retrouvailles avec les clients du restaurant.

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