Il y a 30 ans jour pour jour, on envisageait sérieusement à Besançon de creuser un tunnel sous la célèbre citadelle de Besançon, afin de réduire l'engorgement du centre-ville de la capitale comtoise. Archives, en images.
"Pour sortir la boucle du tunnel, creusons un tunnel !". Le commentaire du journaliste donne le ton au reportage de l'époque. Les images sont ternies, les couleurs passées mais le sujet pourtant toujours d'actualité : le désangorgement du centre-ville de Besançon.
Le 9 mai 1989, Bernard Sertout, président de l'association "Pour Besançon", s'exprime au micro de France 3 Franche-Comté et envisage la mise en place d'un tunnel permettant de relier facilement un côté à l'autre de la boucle, sans emprunter le coeur du centre-ville.
Un péage à 2 francs
Le projet, déjà envisagé quelques années plus tôt, était tombé à l'eau en raison du coût trop important de tels travaux. Cette fois-ci, l'association bisontine a une idée pour financer le tunnel, pour un montant d'environ 27 millions de francs. Et si les utilisateurs payaient deux francs lorsqu'ils souhaitent emprunter ce tronçon de 450 mètres ?
"L'usager ne devrait pas perdre d'argent, puisqu'il économisera de l'essence, du stress et du temps" explique alors l'interviewé de l'époque. Si vous connaissez le centre-ville bisontin vous le savez, cette idée n'a finalement pas été retenue ! Le tunnel, lui existe bel et bien et permet chaque jour à des automobilistes d'éviter (un peu) les bouchons en centre-ville de Besançon.
"Tunnel sous la citadelle, tout de suite !"
Il est rare qu'un projet d'urbanisme fasse autant l'unanimité. Pourtant, concernant le tunnel sous la citadelle de Besançon tout le monde semblait d'accord, comme le prouve notre reportage en date du 22 novembre 1989. Le collectif pour le tunnel (rassemblement des verts, de la nouvelle gauche) avait d'ailleurs organisé une manifestation pour réclamer que le tunnel soit percé, et "tout de suite !", provoquant l'étonnement de la municipalité. En effet, cette dernière avait déclaré vouloir réaliser ces travaux au plus vite.
Le premier dynamitage du percement du tunnel de la Citadelle à Besançon aura finalement lieu le 26 novembre 1993. Au début de sa mise en service, le tunnel fait passer environ 25 000 véhicules par jour. Depuis la construction de la voix des Mercureaux, ce chiffre est tombé à 15 000. Le tunnel, permet désormais surtout aux bisontins de rejoindre certains quartiers en évitant l'hyper centre.