L'inspection académique du Doubs présentait ce jeudi 23 février au matin la carte scolaire du département pour la rentrée 2023-2024. Les syndicats enseignants ne se sont pas présentés à l'instance de dialogue social devant laquelle la répartition doit être présentée. On sait cependant que 52 postes vont disparaître.
Ce matin du jeudi 23 février devait être celui où la liste des fermetures et des ouvertures de classes dans le Doubs allait être connue. En effet, l'inspection académique du Doubs devait présenter au Comité social d’administration départemental (CSASD), l'instance de dialogue social avec les représentants du personnel de l'Education national, les prévisions d'attributions des moyens pour la rentrée 2023-2024. Mais les syndicats ont boycotté cette première réunion. On connaît cependant les grandes lignes de la future nouvelle carte scolaire.
Boycott des syndicats
Ce boycott, décidé par les syndicats dans une majorité de départements d'après le syndicat UNSA, vise à protester contre deux phénomènes : "on dénonce la baisse du nombre d'enseignants dans le Doubs à la rentrée" commence Amélie Lapprand, co-secrétaire du SNUIpp-FSU du Doubs, "et on boycotte aussi parce que les choix de répartition des moyens sont uniquement soumis à examen". Autrement dit, les instances représentatives ne peuvent qu'apprendre les décisions prises par l'inspection académique concernant la carte scolaire, et émettre un avis.
"Une fois de plus, les prérogatives des représentants des personnels sont rognées" dénonçait un communiqué de l'UNSA éducation 25, mercredi soir. Une nouvelle instance est prévue le lundi 27 février, à l'issue de laquelle la liste des fermetures prévues devrait être connue.
52 postes supprimés, 67 classes fermées
Les grandes lignes de la nouvelle carte scolaire sont cependant déjà connues. On sait déjà que le Doubs perdra 52 postes enseignants à la rentrée 2023-2024. De même que la Haute-Saône en aura 15 de moins, le Jura 6 de moins et le Territoire de Belfort 9 de moins à la prochaine rentrée.
Lors d'une conférence de presse, organisée avant l'instance de dialogue sociale prévue, Patrice Durand, l'Inspecteur d'académie (ou DASEN) du Doubs, a rappelé que l'académie de Besançon était l'une de celles où la baisse des effectifs dans le premier degré se fait le plus sentir, avec une baisse de plus 2% attendue du nombre d'élèves.
Dans le Doubs, les enfants scolarisés dans le premier degré, en maternelle et en élémentaire, devraient être 913 de moins à la rentrée 2023-2024, dont 882 scolarisés dans le public. Une tendance qui serait la même depuis 5 ans environ. "Les indicateurs que nous avons laissent penser que ça continuera de baisser dans les prochaines années" a précisé l'inspecteur d'académie.
Si ces chiffres pourraient être revus à la baisse en fonction des inscriptions des prochains mois, 67 classes devraient être fermées et 15 classes ouvertes pour la rentrée 2023-2024 dans le Doubs. "Ces retraits d'emplois, c'est un ré-équilibrage en fonction d'une évolution de la population ou de retards pris dans l'attributions des moyens" a précisé à plusieurs reprises le DASEN. "Ça aurait pu être l'occasion de baisser significativement le nombre d'élèves par classe, de prendre en compte les difficultés que peuvent représenter l'école inclusive" regrette Amélie Lapprand.
Certaines fermetures pourraient être annulés
"Ce qu'il faut retenir des conditions dans le département du Doubs, c'est que 83% des élèves sont dans des écoles où il y a moins de 24 élèves par classe en moyenne"
"C'est ça qu'il faut retenir les conditions dans le département du Doubs, c'est ça, 83% des élèves dans des classes de moins de 24 élèves par classe" a expliqué le DASEN. L'inspection d'académie a en effet fait le choix de présenter aux médias des chiffres s'appuyant sur la moyenne d'élèves par classe dans chaque établissement. D'où la présence de chiffres à virgules, et cette information : l'école la plus "dense" du département devrait compter 26,2 élèves par classe à la rentrée 2023-2024.
La liste des classes fermées et ouvertes devrait être connue le lundi 27 février. Mais elle ne sera pas définitive. Certaines fermetures pourraient être annulées en juin et en septembre, si les inscriptions sont finalement plus nombreuses que prévues.
