Osselle, près de Besançon, est une véritable fourmilière ce vendredi 16 juin, veille de coupe du monde de paratriathlon. Les plus grands noms du paratriathlon concourent dès samedi 17 juin. En tout, 15 nationalités seront présentes. Les bénévoles sont à pied d’œuvre.
Ils sont une vingtaine de bénévoles ce vendredi 16 juin à s’activer pour que tout soit en place. Ils ont tous pris leur journée pour être présents. Il reste la scène de remise de médailles à monter, le parking de transition à délimiter. Les premiers à concourir hors coupe du monde démarrent samedi 17 juin à 11h15, pour la World Paratriathlon Para Cup, il faudra attendre 14h15.
Pour Loïc Geschwine, président de l’association le club de triathlon de Besançon, c’est une grande fierté d’organiser l’événement.
On a une vraie reconnaissance internationale et ça c’est remarquable. La fédération internationale nous fait confiance tout en sachant que le site est en travaux. On leur a prouvé qu’on pouvait assurer dans toutes les situations.
Loïc Geschwine, président du club Besançon Triathlon
Depuis le 3 février 2023, le Grand Besançon Métropole réhabilite la Base nature d’Osselle. En remplacement des cabanes et des algécos, sont prévus un bâtiment sur pilotis pour recevoir l’accueil multiservices et un poste de secours. Tractopelle et autres machines de chantier encombrent le parking en cette veille de coupe du Monde.
Mais qu’importe, le contournement du chantier est déjà fléché pour accéder au bassin. Point de départ du triathlon. 750 mètres de nage, 20 km de vélo et cinq de course voilà le programme pour les 67 paratriathlètes inscrits samedi 17 juin. Tout au long du week-end, 200 bénévoles du club Besançon Triathlon se relaieront. L’association compte 200 licenciés. C’est dire l’investissement de chacun.
Une organisation qui se veut durable
Depuis deux ans, les choses évoluent aussi au niveau de l’organisation. Vous ne verrez pas de gobelets en plastique cette année, ils sont proscrits. Dans le pire des cas, il y aura des verres réutilisables et dans le meilleur des cas des gobelets souples avec une bague que chaque athlète pourra garder au doigt en courant. Hélas, la fédération impose des bouteilles en plastique, mais c’est le cahier des charges de la World Triathlon, pour lutter contre le dopage.
On fait partie des 3 événements sportifs internationaux qu’accueille le Grand Besançon avec le Paratriathlon, le BMX et le cyclocross.
Loïc Geschwine, président du club BesançonTriathlon
L’association ne travaille qu’avec des producteurs locaux. Pour cette année, Comté « Marcel Petite », bières « Les deux fûts », charcuterie de Saint-vit… les produits viennent tous d'un rayon de 60 km maximum. Et chaque année les producteurs changent. Poubelle de tri, navette pour les bénévoles, les temps changent et c’est bien mieux.
Du côté de la direction, Ludovic Mouchet et Dora Rozsa travaillent main dans la main. Ludovic Mouchet est directeur de course. Il a été longtemps le président du club de triathlon de Besançon. Il a passé la main à Loïc Geschwine, il y a deux ans.
Dora Rozsa est Hongroise. Elle est venue spécialement pour l’événement en tant que déléguée technique. Elle veille à ce que le cahier des charges de la World Triathlon Para Cup soit respecté. Elle arbitre s’il y a des litiges, donne les instructions, fait respecter les règles.
Le para c’est très spécifique, c’est plus complexe avec le handicap. Tout le monde ne peut pas juger cette course. Il faut être habilité.
Dora Rozsa, déléguée technique de la World Triathlon Para Cup 2023
Il y a huit catégories de handicap. Pour les athlètes pratiquants debout : 4 catégories selon la gravité du handicap ; pour les utilisateurs de fauteuil roulant : deux catégories ; pour les personnes avec un handicap visuel : deux catégories, les malvoyants et les non-voyants. 21 personnes composent le jury. 4 arbitres, l’un pour la nage, un autre pour le vélo, un troisième pour la course et un dernier pour les transitions.
L'an dernier, le Français Alexis Hanquiquant, au palmarès impressionnant, s'était imposé à Osselle. Cette année, il ne sera pas au départ de la manche franc-comtoise. De quoi laisser de l'espoir aux autres athlètes.