La commission européenne se penche sur les règles de coordination de la sécurité sociale en Europe. Actuellement, les frontaliers cotisent à l'assurance chômage helvétique mais lorsqu'ils perdent leur emploi c'est la France qui les indemnise. L'Europe souhaite réformer cet accord.
C'est un bug né des accords bilatéraux signés en 2002 entre la Suisse et l'Union européenne, concernant la libre circulation des personnes. À partir de 2009, la Suisse a cesssé de rétrocéder l'intégralité des indemnités chômages. Elle ne prend en charge que 3 à 5 mois des indemnités versées par l'Etat selon le type de contrat.
En 2015, l'assurance chômage helvétique a, ainsi, encaissé 418 millions de francs suisses provenant de frontaliers, mais n'en a rétrocédé que 193 millions. Et la France estime avoir dû payer par année 300 millions d'euros de plus que ce qu'elle a reçu de la Suisse.
Stella vit à Pontarlier et a travaillé cette année pour le groupe horloger Richemont en Suisse avant de voir son contrat ne pas être renouvelé en octobre dernier. Si, pendant un an, Stella a bien cotisé à l'assurance chômage côté Suisse, aujourd'hui elle est indemnisée par la France à hauteur de 60 % de son salaire suisse, soit 1700 euros environ.
Une situation normale pour cette frontalière qui a toujours travaillé en Suisse, mais un sentiment d'injustice pour l'amicale des frontaliers.