L'enquête sur l'accident de car scolaire qui a glissé sur la neige mardi 1er décembre à Labergement-Sainte-Marie avance. La conductrice a commis des "manoeuvres imprudentes" a indiqué le Procureur de la République de Besançon.
Deux enfants gravement blessés dont une jeune fille de 12 désincarcérée. Un autre élève blessé léger. 24 heures après l'accident qui s'est produit sur une petite route enneigée du Haut-Doubs, l'enquête suit son cours. La conductrice une femme de 65 ans est sortie de garde à vue. Elle reconnait avoir tenté de doubler un véhicule qui roulait doucement selon elle. La conductrice avait 10 minutes de retard et a voulu le rattraper a-t-elle expliqué en garde à vue. Le car scolaire a chassé par l'arrière sur la neige avant de glisser et se coucher dans un talus.
30 enfants étaient à bord du véhicule. Partis de Jougne, ils rejoignaient le collège privé de Labergement-Sainte-Marie. L'accident s'est produit dans le massif forestier de la Fuvelle où la neige qui tombait avait rendu les conditions de circulation délicates.
"On est passé à côté d'un drame terrible, d'un côté d'autres voitures auraient pu être percutées. On était dans un contexte de dépassement avec des véhicules en face qui n'ont pas été impliqués. Et surtout, nombre d'enfants portaient la ceinture de sécurité ce qui a permis de minimiser les blessures" a indiqué Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon.
La conductrice avait 9 ans d'expérience dans la société, les pneus du véhicule étaient en bon état. Le mouchard du car scolaire va être analysé a indiqué le Procureur. Au moment de l'accident, la conductrice n'était pas sous l'emprise de l'alcool, ou de stupéfiants.
Les deux enfants blessés gravement sont toujours hospitalisés. Leurs blessures et l'incapacité temporaire de travail (ITT) permettront de qualifier les poursuites engagées contre la conductrice, elle sera probablement poursuivie pour blessures involontaires liées à une imprudence a résumé le Procureur.
Le décret n° 2003-637 du 9 juillet 2003 a rendu obligatoire le port de la ceinture de sécurité dans les véhicules de transport en commun qui en sont équipés. C'est au conducteur ou aux accompagnateurs d'en faire respecter l'usage. Régulièrement, les scolaires sont sensibilisés à ce geste vital en cas d'accident grave. Le souvenir de l'accident mortel de Montflovin en 2016 dans le Haut-Doubs a marqué les esprits. Deux jeunes adolescents avaient trouvé la mort dans une sortie de route sur une route enneigée du Haut-Doubs.