Le premier a reçu un coup de poing dans la mâchoire, le deuxième a eu le nez cassé. Hier encore un autre s’est fait agressé par une… cuillère. Rien de grave pour ce dernier, mais les agressions à répétition en disent longs sur la sécurité de ces agents.
Hier, mardi 5 août, un agent a fait les frais d’une agression avec une cuillère. " Cet agent contrôlait la cour avant la promenade lorsqu’il était régulièrement appelé par un détenu. Il a alors rendu visite à l’homme pour savoir ce dont il avait besoin mais il s’est fait agressé par une cuillère, ça aurait pu être autre chose " explique-t-on à l’UFAP-UNSA Justice.
Lundi dernier, le 28 juillet, deux agressions, plus graves celles-ci, se sont déroulées dans la même maison d’arrêt. Un surveillant a reçu un coup de poing dans la mâchoire.
Le " détenu-agresseur ", un homme d’une quarantaine d’années, a donc été amené en prévention au quartier disciplinaire. Mais sur le chemin, cet adepte des coups, agresse un deuxième surveillant, en lui donnant un coup de tête cette fois-ci au niveau du nez.
" C’est récurrent, c’est notre quotidien. Quand ce ne sont pas les insultes, ce sont les agressions physiques. De nos jours, pas un seul surveillant ne peut dire qu’il ne se fait agressé chaque jour ".
Les mobilisations des gardiens de prison au mois de mai et juin ont permis d’obtenir une promesse : la création de 536 emplois supplémentaires sur 3 ans. " Insuffisant " regrette-t-on au syndicat.
A la prison de Besançon, 91 personnels pénitentiaires se relaient. Il en faudrait 10 de plus.