Dans le Haut-Doubs, de plus en plus de frontaliers quittent les entreprises Suisses pour se mettre à leur compte. C'est un choix pour certains, une obligation pour d'autres.
Maude, ancienne responsable marketing, a quitté il y a un an, l'entreprise qui l'employait en Suisse. Pour elle, quitter la maison à 6h30 tous les matins n'était plus possible. A l'instar de beaucoup d'autres frontaliers, elle a donc franchi le pas et a créé sa propre entreprise de fabrication de bijoux artisanaux. Cette activité lui permet de profiter de ses enfants et de se réaliser professionnellement, en compensation de la perte financière.
Si certains ont décidé de partir, d'autres n'ont pas vraiment eu le choix. C'est le cas de Lydie qui a travaillé pendant 15 ans dans une entreprise de sous-traitance horlogère avant d'être licenciée pour raison économique. Le changement a été difficile mais Lydie a finalement décidé de devenir auto-entrepreneuse dans le toilettage pour chiens. Un emploi certes moins payé mais plus gratifiant pour elle.
Le changement est radical mais vital pour le bien-être de ces frontaliers qui bénéficient désormais d'un confort de vie qu'ils n'avaient pas en Suisse : les contraintes étaient nombreuses et l'épanouissement personnel souvent absent.
En 2016, plus de 30 000 Francs-Comtois travaillaient en Suisse.