Avec le mois de mai, s'annoncent les beaux jours et la reprise de la saison touristique. Oui, les professionnels sentent davantage qu'un frémissement, pas encore une frénésie de réservations, mais ils sont extrêment confiants pour les week-ends et les mois qui viennent.
Même par téléphone interposé, ils sont en forme, ces professionnels du tourisme ! Le sourire dans la voix est perceptible après des mois de galère et de « moral dans les chaussettes ».
Oui, ils sentent un frémissement, une reprise de l’activité, avec le début de ce mois de mai, comme un coup d'envoi d'une saison estivale que tous attendent, tous, c'est à dire, les professionnels et les vacanciers potentiels....
Les week-ends qui viennent, on est complet et on va bosser comme des fous.
A Salins-les-Bains, Marie Vassal et son mari ont restauré un ancien moulin-scierie et en ont fait une maison d’hôte de charme. Ici, c’est luxe, calme et volupté. Ils ont profité du premier confinement pour construire la piscine et aménager les extérieurs…
Le déconfinement est attendu avec impatience, comme par tous les professionnels du tourisme. Et les touristes potentiels...
Marie Vassal est enthousiaste pour ce début de saison même si, en ce moment, c’est encore difficile : « Nous, en ce moment, c’est compliqué : on a davantage de travail, pour beaucoup moins de clients ! On désinfecte le spa toutes les heures, par exemple. Et on sert les clients dans leurs chambres le soir, on leur apporte le dîner, ce que nous ne faisons pas habituellement. ». Et elle ajoute, en riant : « Il n’y a pas que les clients qui attendent la réouverture des restaurants, moi aussi, ça me tarde ! »
Et pour les semaines à venir ? « C’est en train de se remettre en route. Les réservations arrivent. Les week-ends qui viennent, on est complet et on va bosser comme des fous. Et je suis certaine qu’on va bien travailler aussi cet été. »
Elle sent que l’espace, la verdure et cette maison, aux grands espaces « Covid compatibles » comme le dit la maîtresse de maison, vont à nouveau attirer des gens : « Les clients vont répondre, ils vont être contents d’être ici ! »
Azuréva, à Métabief : une montée en puissance
A Métabief, la reprise se fait doucement chez Azuréva, qui ouvrira ses portes le 22 mai mais les réservations sont déjà lancées. Capacité d’hébergement : 180 personnes. Ici, place aux groupes de copains et aux retrouvailles familiales pour des balades en pleine nature. Gérard Dèque, le directeur des lieux, constate : « Pour le moment, j’ai une petite cousinade avec 20 personnes, puis quelques groupes de 50 et 60 personnes. Mais on s’attend à une montée en puissance : on a prévu, la semaine prochaine, de mettre davantage de personnel aux réservations téléphoniques ! D’habitude, début mai, on a déjà 90 % des réservations pour juillet et août, là, c’est seulement 50 % mais je ne m’inquiète pas. On sent que ça va aller très vite. »
Pour ce professionnel du tourisme aguerri, seul souci à gérer : les repas le soir, qu’il devra assurer alors que les restaurants ne seront pas encore rouverts. Un souci qui n’entame pas sa bonne humeur : « On n’aura pas encore les touristes étrangers mais les gens sont tellement impatients ! Ils n’attendent que ça… la liberté ! »
Saône Valley, à Traves, déjà des week-ends complets
Même sentiment à quelques dizaines de kilomètres. Direction la Haute-Saône, Traves, à Saône Valley, des bungalows en bois, au bord de l’eau, à 15 kilomètres de Vesoul. Un petit coin de paradis, en pleine nature.
Le patron ici, c’est Didier Tabussot qui se réjouit : « On sent un vent de liberté qui arrive… Moi, pour le moment, je ne me plains pas : j’ai un taux d’occupation de 60 – 70 %. Mais dès le 19 mai, quand les terrasses peuvent être utilisées et quand le couvre-feu passe à 21 heures, c’est parti plein pot ! Pour le week-end de Pentecôte (22, 23 et 24 mai), le premier long week-end avec le lundi en jour férié, je suis déjà complet. Là, ce sont des retrouvailles entre amis ou des réunions de famille. Pour cet été, on a espoir de bien travailler.»
Les gens ont une vraie envie de bouger, de prendre l’air !
L’ambiance est au beau fixe, pas comme le temps plutôt maussade cette fin de semaine et pour les jours qui viennent. Les professionnels du tourisme ont le sourire et un sentiment de déjà-vu, comme le dit Didier Tabussot : "On retrouve le même engouement que pendant le premier déconfinement. Les gens ont une vraie envie de bouger, de prendre l’air."
Oui, l'été sera chouette. La différence avec celui de l'été dernier, c'est que en 2020, on disait "le confinement" et "le déconfinement". Maintenant, on les numérote, le deuxième, le troisième... en espérant qu'on ne comptera pas plus loin !
Mais non, soyons optimiste : l'été sera chouette, vous dis-je !