Francs-Comtois d'ailleurs : Axel, jeune sommelier expatrié à Singapour

En 2018, France 3 Franche-Comté vous propose de faire la connaissance de Francs-Comtois d'ailleurs. lls ont décidé de s'éloigner de leur terre natale pour vivre des aventures hors du commun. Découvrez l'histoire d'Axel, notre Franc-Comtois expatrié à Singapour. 

Enseignant, cuisinier ou encore entrepreneur... Ils n'ont pas hésité à tout quitter pour vivre leurs rêves. C'est le cas d'Axel, Franc-Comtois de 32 ans, installé à Singapour. Après un bac technologique au lycée de Poligny, puis un BTS agricole à Beaune en commerce des vins, Axel est désormais sommelier, dans un grand hôtel-casino situé sur la rive de la Marina, en centre-ville de Singapour.

"Je réside sur la partie Est de l’île, entre mon travail et l’aéroport, au bord d’un grand parc qui longe la côte, avec vue sur l’île Indonésienne de Batam et le va-et-vient des portes-containers. C’est assez unique !" nous explique Axel, plein d'enthousiasme. 

En 2018, le nombre de travailleurs étrangers à Singapour a baissé pour la première fois depuis six ans, comme le rappelle Courrier International : "Depuis quelques années, l’État met en place des politiques migratoires restrictives vis-à-vis des travailleurs. Le nombre de permis de travail accordés aux étrangers a notamment diminué". Singapour, ville de 5 millions d'habitants, est également considérée comme l'une des villes les plus chères du monde pour les expatriés.
Axel, notre Franc-Comtois d'ailleurs, confirme que le coup de la vie à Singapour est très élevé si l'on ne change pas ses habitudes. "La vie ici est très chère si on veut garder une vie à la française, mais est très avantageuse si on vit comme les Singapouriens. Un verre de vin vous coûte facilement €10-€12, quand un café local ou the tarik est a €1 ! Un menu du jour au restaurant vers €18-€20 quand un plat dans les food-court locaux €2-€3" explique le jeune homme. 

Pour s'adapter à son nouveau pays, l'expatrié originaire des Hôpitaux-Neufs, dans le Haut-Doubs, a dû faire progresser son anglais, première langue du pays avec le Madarin, le Malais et le Tamoul. "Il faut parler avec les locaux, de différentes origines, car chacun a un morceau de l’histoire de Singapour, et les visions ne sont pas les mêmes en fonction des gens qu'on rencontre. Je me suis adapté également en découvrant l’histoire du pays" nous a confié le Franc-Comtois.

Axel semble désormais comme un poisson dans l'eau, dans une ville "très sure et très propre". Ce qui lui plaît à Singapour, c'est aussi "le mélange". "La loi est stricte et il existe un grand nombre d’interdictions, mais qui sont généralement du bon sens et du respect de la vie en société. Tout est « zoné », avec les quartiers d’affaires, les quartiers pour les boites de nuits, restaurants, bar, une île pour les attractions... mais si on prend le temps de bouger un peu on découvre des quartiers encore intacts datant de la colonisation anglaise, de la culture chinoise ou encore musulmane ou Indienne" détaille l'expatrié. 
 

 

Les Français "toujours en grève"

En vivant à Singapour, Axel a découvert une économie un peu particulière. En effet, "ici tout est importé, donc tous les produits considérés comme mode de vie occidentaux sont assez chers, alcool, fromage, tabac, produits laitiers..." À singapour, "la vie est presque monotone, le climat est à peu près le même toute l’année, avec 26°C le matin et 32°C l’après-midi".

Certains Singapouriens ont une vision bien précise de la France. L'hexagone est assimilé au luxe, et les Français sont vus comme des gens qui "ne travaillent pas beaucoup et sont souvent en grève." Pour Axel, il n'a pas été très difficile d'approcher les locaux. L'important, selon le jeune homme, c'est d'être "ouvert d'esprit".

Comme tout bon Franc-Comtois qui se respecte, le fromage et la gastronomie lui manque, mais aussi les grands espaces et la nature. En effet, Singapour est une ville fourmilière avec une densité de population de 8 188 habitants au km2. On imagine le dépaysement quand on sait que les Hôpitaux-Neufs ont une densité de 129 habitants au km2 ! Axel n'exclu pas de revenir un jour en France à qui il reconnaît des défauts, mais aussi "d'énormes qualités qu'il ne faut pas négliger". 
 

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