L'avocate de la famille de Leonarda Dibrani va déposer avant minuit un recours devant le tribunal administratif de Besançon.
Un recours pour demander l'annulation de l'obligation de quitter le territoire français (OQTF) dont font l'objet les parents de la collégienne rom. Et obtenir un éventuel titre de séjour en France.
Maître Brigitte Bertin a prévu de déposer ce recours avant minuit, pour contester le refus de séjour avec obligation de quitter le territoire, prononcé par le préfet du Doubs le 19 juin 2013 à l'encontre de la famille Dibrani.
La famille, qui avait fait une demande d'aide juridictionnelle pour engager ce recours, a été renvoyée début octobre au Kosovo, son pays d'origine, avant l'expiration
du délai légal.
Le jour de l'expulsion, le 9 octobre, la police était allée chercher leur fille de 15 ans, Leonarda, à la descente d'un bus scolaire alors qu'elle participait à une sortie avec sa classe, créant une tempête politique.
Des enfants scolarisés depuis presque cinq ans en France
"Le recours met en avant que les enfants de la famille Dibrani ont fait des progrès importants depuis leur arrivée en France, il y a presque cinq ans. Ils sont bien plus scolarisés en France qu'ils ne l'étaient en Italie", explique l'avocate au barreau de Besançon.
"Le parcours de vie des enfants a été marqué par une grande instabilité, alors que leur séjour en France leur a apporté stabilité et scolarisation", souligne Maître Bertin, spécialiste du droit des étrangers.
Les parents de la famille Dibrani et leurs sept enfants, dont quatre sont en âge d'être scolarisés, sont arrivés irrégulièrement en France le 26 janvier 2009, après avoir vécu plusieurs années en Italie.
Leurs demandes d'obtention du droit d'asile ou de régularisation au titre de la circulaire Valls du 28 novembre 2012 ont toutes été rejetées.