Michèle Bunda, présidente du Pôle Grands Prédateurs, était l’invitée de France 3 Franche-Comté, ce lundi 27 février 2023. Son association, ainsi que le Collectif Loup Massif du Jura, organisent le samedi 11 mars à Besançon une grande manifestation pour exiger la suspension immédiate des tirs contre les loups.
"Tuer le loup ça ne sert à rien, ça ne sert qu'à déstructurer les meutes, à les disperser, ce qui fait que les prédations sont plus compliquées au niveau des troupeaux". Ce sont les mots de Michèle Bunda, présidente du Pôle Grands Prédateurs, qui était sur le plateau de France 3 Franche-Comté, lundi 27 février 2023.
"Éveiller les consciences"
Une manifestation contre les opérations de tir sur les loups se tiendra à Besançon le samedi 11 mars 2023. L'objectif : "éveiller les consciences, les consciences des citoyens, des pouvoirs publics, des éleveurs, face à leurs responsabilités".
Une protestation qui se veut “citoyenne et pacifique” et qui est soutenue par de nombreuses ONG et associations locales et nationales actives dans la protection de la biodiversité, telles One Voice, Aves France, SFEPM, ASPAS, Cap Loup et bien d’autres.
"La cohabitation [avec le loup] ne peut pas se régler à coup de fusil"
Les organisateurs de cet événement estiment que “le retour légitime du loup devrait être vécu comme un marqueur positif d’un côté comme de l’autre de la frontière” et que les opérations de tirs létaux des loups “conduites sous l’autorité du Préfet du Doubs avec l’appui de la FDSEA représentent une insulte à la vie sauvage et à la biodiversité”. "La cohabitation [avec le loup] ne peut pas se régler à coup de fusil", ajoute-t-elle, estimant que "les troupeaux sont forcément protégeables à un moment donné, seulement il faut s'en donner les moyens".
Cette campagne de tirs inutile et contre-productive ne peut qu’aggraver la pression exercée par ce grand prédateur sur le bétail.
Pôle Grand Prédateurs et Collectif Loup Massif du Jura
La présidente du Pôle Grands Prédateurs estime que "l'état a actuellement une gestion complètement incompétente", de la problématique du loup, mais assure qu'un "terrain d'entente est possible", avec les agriculteurs, "il suffit de le vouloir". Elle dénonce un problème plus large, à la fois économique et environnemental.
La manifestation de défense du loup se tiendra le samedi 11 mars à 14 h 30, au départ du parking Battant à Besançon. La marche se terminera devant la préfecture, par une entrevue, menée par une délégation, auprès de Jean-François Colombet, le préfet du Doubs.