Réforme de l'audiovisuel public : la députée du Doubs Annie Genevard (LR) dénonce un "enfumage"

La mortuacienne et secrétaire générale du parti Les Républicains (LR) Annie Genevard a reproché mardi à Françoise Nyssen un "enfumage", au lendemain de la présentation par la ministre de la Culture des pistes de réforme de l'audiovisuel public.

"Ces annonces ressemblent fort à un enfumage, puisqu'on n'a aucune indication sur la méthode, le chiffrage des économies", a déploré la députée du Doubs, interrogée par L'Opinion, regrettant également que la réforme soit "reportée à 2019".

Parmi ses griefs: l'éventuelle nomination des patrons de l'audiovisuel par le président de la République, qui pourrait être réintroduite dans la loi -les questions de gouvernance ont été repoussées à 2019 par Mme Nyssen.




"Les patrons de chaîne, ça ne peut pas être le fait du prince. Il y aurait quelque chose de malsain", a estimé Mme Genevard, appelant à la "déontologie" en la matière.

Le pouvoir de nomination, confié à la présidence sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait été cédé au Conseil supérieur de l'audiovisuel par son successeur à l'Élysée.

Malgré ses réserves, Mme Genevard a rejoint la ministre sur certains points. "Il y a un constat qu'on peut partager: l'évolution de l'audiovisuel public fait qu'il faut laisser une plus large part au numérique", a-t-elle concédé.
Mme Nyssen a promis lundi "un investissement supplémentaire de 150 millions d'euros d'ici 2022" dans le numérique.

Par ailleurs, alors que la ministre a déclaré vouloir renforcer les programmes régionaux, notamment via une collaboration accrue entre France 3 et France Bleu, Mme Genevard a jugé que "la synergie entre des médias locaux se compren(ait) et se défend(ait)".
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