La mère de Damien Boiteux, le militaire originaire du Russey, ne savait pas qu'il était engagé en ce moment au Mali.
Mon fils a "fait son travail en risquant sa vie pour la paix", a confié lundi sa mère, Marie-Claire Boiteux à l'agence France Presse.
Cette disparition est "tragique" et "très dure", "Mon fils a fait son travail, en risquant sa vie pour la paix au Mali et aussi en France, car si on n'arrête pas Al Qaïda, l'organisation menacera un jour la France", a-t-elle ajouté.
Apprendre la mort de son fils, pilote au 4ème Régiment d'Hélicoptères Forces Spéciales (RHFS) basé à Pau, était une inquiétude avec laquelle elle vivait "depuis 25 ans".
En même temps, "il y a des risques dans tous les métiers, on peut aussi mourir en traversant la rue. On essaie de ne pas penser au danger, sinon on ne vit plus", confie cette mère de deux militaires.
Un autre fils militaire en Afghanistan
"On avait toujours peur pour Pierre-Alexandre, notre premier fils qui était en Afghanistan. Mais finalement, c'est Damien qui est mort, alors qu'on pensait qu'il y avait moins de risques dans une gazelle", l'hélicoptère qu'il pilotait.. Elle a appris la nouvelle de la disparition de Damien par son frère Pierre-Alexandre.
A 7 ans, il voulait être pilote d'hélicoptère
"Il aimait son métier, il aimait piloter. Dès l'âge de 7 ans, il voulait être pilote d'hélicoptère", se souvient sa mère. Les parents du défunt "savaient qu'il était en Afrique, mais pas qu'il était au Mali. Ce genre d'information est secrète". "Il était gai, joyeux, souriant, il faisait rire tout le monde, y compris ses nièces pour lesquelles il était un tonton parfait", a-t-elle ajouté.
Ses parents seront mardi aux Invalides
Les parents du pilote sont attendus mardi à Paris, où le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, présidera aux Invalides une cérémonie d'hommage nationalLa dépouille du pilote français de 41 ans devrait arriver lundi soir à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle sur un vol de l'armée de l'air.