Deux pays et un patrimoine horloger
25 km séparent les villes amies. Mais, tout les rapproche : les reliefs montagneux propices aux courses cyclistes, les connaissances horlogères, et enfin la volonté d’une reconnaissance par l’Unesco de cet urbanisme horloger. C’est d’ailleurs ce qui a poussé Morteau en France et La Chaux-de-Fonds en Suisse à se rapprocher pour le Tour de France.Reportage de Clément Jeannin et David Martin, avec l'aide de Frédérique Parnet. Montage de Stéphanie Chevallier.
Morteau et La Chaux-de-Fonds forment un duo de candidates pour accueillir le Tour de France
Au-delà de la beauté des paysages et de l'esprit sportif, il y a aussi les aspects économiques. "Avec le Tour de France, le ratio [entre l'investissement et les retombées économiques] est de 1 à 10", déclare Théo Huguenin-Elie, conseiller communal de La Chaux-de-Fonds. Car les commerçants, les restaurateurs et les hôteliers mortuaciens et chaux-de-fauniers seraient en première ligne pour recueillir les bénéfices du Tour.
Entre les deux communes, coule le Doubs. Morteau, petite commune de 7270 habitants, est niché à 760m d’altitude. Connue pour sa fameuse Saucisse de Morteau (IGP), mais aussi pour son Comté (AOP), la petite ville bénéficie d’une richesse architecturale. Parmi les édifices remarquables, le Château Pertusier, témoin de la Renaissance, ou encore l’Eglise Notre-Dame de l’Assomption classée aux Sites Clunisiens européens, se taillent une belle place.
La Chaux-de-Fonds, dans le Canton de Neuchâtel, en Suisse n’a pas à rougir. Cette métropole horlogère de 40 000 habitants est une habituée des compétitions de cyclistes, dont plusieurs arrivées d’étapes du Tour de Romandie et de Suisse, et un départ de Tour de France en 1998. Ses paysages, situés à 1000 mètres d’altitude, abritent un savoir-faire horloger.