Histoires 14-18 : le cimetière américain (du Valdahon)

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Il n’en reste aucune trace, mais sur cette partie du camp militaire du Valdahon s’étendait en 1918 un vaste cimetière américain, comptant jusqu’à 230 tombes. Toutes ont été ouvertes et vidées minutieusement de leurs occupants dans l’immédiat après-guerre.

Depuis l’été 1917, des milliers de soldats américains se succèdent au camp militaire du Valdahon pour s’entraîner au maniement de l’artillerie. Ils ont leurs dortoirs, communs, hôpital et ils enterrent aussi ici leurs morts. Il s’agit de quelques blessés au front et soignés ici, d’accidentés, mais surtout des victimes de la terrible épidémie de grippe espagnole en 1918 et 1919. Tous les bâtiments vacants, y compris la baraque des YMCA sont en effet consacrés au soin de ces malades, jusqu’à 1 335 patients en septembre 1918 !
 

<h2>L&#39;ancien cimeti&egrave;re am&eacute;ricain du Valdahon dans le Doubs</h2> <p>Il n&rsquo;en reste aucune trace, mais sur cette partie du camp militaire du Valdahon s&rsquo;&eacute;tendait en 1918 un vaste cimeti&egrave;re am&eacute;ricain, comptant jusqu&rsquo;&agrave; 230 tombes. Toutes ont &eacute;t&eacute; ouvertes et vid&eacute;es minutieusement de leurs occupants dans l&rsquo;imm&eacute;diat apr&egrave;s-guerre.</p> <p>Depuis l&rsquo;&eacute;t&eacute; 1917, des milliers de soldats am&eacute;ricains se succ&egrave;dent au camp militaire du Valdahon pour s&rsquo;entra&icirc;ner au maniement de l&rsquo;artillerie. Ils ont leurs doroirs&nbsp;communs, un h&ocirc;pital et ils enterrent aussi ici leurs morts. Il s&rsquo;agit de quelques bless&eacute;s au front et soign&eacute;s ici, d&rsquo;accident&eacute;s, mais surtout des victimes de la terrible <a href="https://www.lumni.fr/article/epidemies-et-pandemies" target="_blank">&eacute;pid&eacute;mie</a> de grippe espagnole en 1918 et 1919. Tous les b&acirc;timents vacants&nbsp;sont en effet consacr&eacute;s au soin de ces malades, jusqu&rsquo;&agrave; 1 335 patients en septembre 1918 !</p> <p>Mais, des 233 tombes recens&eacute;es par l&rsquo;US Army ici, 166 ont &eacute;t&eacute; rapatri&eacute;es outre-Atlantique et les 67 autres ont rejoint&nbsp;la n&eacute;cropole de Meuse-Argonne &agrave; Romagne-sous-Montfaucon.</p> <p>&nbsp;</p> <div>Par F. Cicolella</div> <div>Source archives : Collection Andr&eacute; Badot - Path&eacute;</div> <div>&copy; France 3</div> ©France 3

Le cimetière s’étend sur 40 ares à l’écart des casernes. Les inhumations obéissent toujours au même rituel, comme pour le caporal Roth ce 5 décembre 1918. Après une courte prière, un peloton de huit soldats tire à cinq reprises au-dessus du cercueil. Une sonnerie de trompette retentit et le cercueil est descendu.
Mais, des 233 tombes recensées par l’US Army ici, 166 ont été rapatriées outre-Atlantique et les 67 autres ont rejoints la nécropole de Meuse-Argonne à Romagne-sous-Montfaucon. 

Car à partir de 1920, les tombes sont relevées. Chaque cercueil est inspecté et nettoyé à la recherche de marques d’identification. Les restes des corps sont examinés, ré agencées au besoin avant d’être placées dans une nouvelle couverture. Il faut avoir le cœur bien accroché car les  dépouilles sont récentes. Un Valdahonais, âgé de 18 ans, témoigne avoir participé à ce difficile travail pour gagner un peu d’argent et fait face à une odeur épouvantable. Au moins, les proches de ces Américains sont-ils sûrs que les sépultures contiennent bien leurs défunts…Contrairement à des dizaines de milliers de victimes sur le front dont les corps ont été perdus ou déplacés sans qu’on n’ait la certitude de leur identité. 




 

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