C'était une première à Besançon. Le 18 novembre 2023, une opération de sensibilisation a été organisée pour le mois de prévention des maladies masculines. Médecins, infirmières et personnels administratifs des deux cliniques de la ville se sont mobilisés pour récolter 1 000 euros de dons pour la recherche.
Le mois de novembre est terminé. C'est l'heure des comptes et le bilan est "positif" pour Clément Darcq, urologue à Besançon. Le 18 novembre dernier en effet, les personnels des deux cliniques de la Boucle, la clinique Saint-Vincent et la polyclinique de Franche-Comté, étaient appelées à se mobiliser dans le cadre du mois de sensibilisation aux "maladies masculines".
Médecins, infirmières, cadres et agents administratifs, ils étaient une cinquantaine au rendez-vous au Palais Granvelle, au départ des parcours vélo de 10, 15 ou 20 km proposés, ou pour la visite pédestre de la ville. Une manière pour eux de diffuser le message de prévention contre les cancers de la prostate et du testicule.
Sensibiliser et récolter des fonds
Malgré la mise en place d'un dépistage simple dès 50 ans pour doser l'antigène spécifique de la prostate (PSA), le sujet reste en effet très sensible et retarde trop souvent encore la prise en charge des pathologies.
Il faut que chaque homme devienne acteur de sa santé et n'attende pas que le médecin généraliste lui propose un dépistage du cancer de la prostate. Il faut en parler, oser le demander !
Clément Darcq, urologue à la clinique Saint-Vincent de Besançon.
Cette première édition aura également permis de réunir 1 000 euros au total. La somme sera reversée à "Movember" qui finance plus de 1 000 projets scientifiques et vient en aide à d'autres associations partenaires comme la Ligue contre le cancer. Une nouvelle action est d'ores et déjà annoncée en novembre 2024, ouverte, cette fois, au grand public.
20 ans de "moustaches"
"Movember" a fêté cette année ses 20 ans d'existence. Lancé en 2003 en Australie, c'est devenu aujourd'hui un évènement mondial, organisé dans plus de 20 pays. Parfois appelé aussi "Mouvembre" en français ou "novembre bleu", cette opération consiste à se laisser pousser la moustache pendant 30 jours, dans le but de sensibiliser aux maladies typiquement masculines : le cancer de la prostate ou celui des testicules, mais aussi les troubles urinaires, sexuels ou mentaux, qui restent encore tabous chez l'homme.
Pour mémoire, le cancer de la prostate est responsable de 8 100 décès tous les ans en France, soit pratiquement un décès toutes les heures et plus du double des tués sur la route. C'est le cancer le plus fréquent chez l'homme, avec plus de 50 000 nouveaux cas par an dans l'Hexagone. Un homme sur sept en sera atteint au cours de sa vie.