Journée mondiale du tricot. "C'est un peu maladif" : ces passionnées des aiguilles qui ne s'arrêtent plus

Elles ne pourraient plus se passer de leurs aiguilles. En ce 10 juin, pour la journée mondial du tricot, des tricoteuses passionnées se sont confiées sur cet artisanat qui rythme leurs soirées, et parfois leurs journées.

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Sa passion pour le tricot, Céline Jacoulot la résume en deux mots : "c'est addictif". À l'occasion de la journée mondiale du tricot, qui a lieu tous les ans le deuxième samedi du mois de juin, cette habitante du Haut-Doubs a accepté de partager un peu de sa passion dévorante pour les mailles.

Comme beaucoup de tricoteuses, cette mère de famille a attrapé le virus des aiguilles très tôt, et en famille. "Dans ma famille, tout le monde tricote", résume-t-elle, "ma grand-mère, ma mère, ma tante… c'est vraiment une affaire de famille". Une affaire qu'elle n'a pas tardé à rejoindre. "Je pense que j'ai commencé, je devais avoir une douzaine d'années". "Au début, je faisais des écharpes, puis des habits pour des poupées" se souvient-elle. "Quand j'ai eu mes filles, j'ai commencé à faire des layettes".

Claudine Thiébaud, elle aussi habitante du Haut-Doubs, a, elle aussi, toujours vu les femmes de sa famille tricoter. "J'ai 77 ans, j'ai appris à tricoter quand j'avais 13 ans" confie-t-elle. "J'ai appris seule, de voir ma grand-mère et ma maman faire. Elles m'ont montré deux, trois petits trucs, et puis voilà".

Une passion quasi dévorante

Depuis, les deux femmes ne sont pour ainsi dire pas arrêtées. "J'ai tricoté pour les gens, la famille, mes enfants, et j'ai aussi tricoté pour deux magasins" raconte Claudine Thiébaud. Des pulls bien sûr, mais surtout des ensembles pour les enfants et les petits. "J'aime moins quand c'est grand, parce que je ne tricote pas très vite" reconnaît Céline Jacoulot.

"Si je n'ai pas fait mon tricot, le soir, je ne suis pas très bien" avoue Céline Jacoulot. "Quand je pars en vacances, le premier truc que je mets dans la valise, c'est aiguille et laine" rigole-t-elle. Claudine elle, tricote jusqu'à huit heures par jour. "On se passe bien le temps" se contente de commenter la retraitée.

Si tous les adeptes du tricot n'en sont pas là, ces deux passionnées ont un point commun : le plus difficile, c'est parfois presque de trouver une raison de tricoter. Toutes les amies de Claudine qui partagent sa passion ont eu le même problème. "À force, on ne pouvait même plus mettre nos pulls tellement on en avait" s'amuse-t-elle. Un souci qui a mené Céline à un nouveau défi : "Quand mes filles ont grandi, elles ont eu des poupées, mais quand elles n'en ont plus eu, je me suis dit : il faut que je trouve quelque chose".

Des layettes pour les bébés prématurés

Depuis trois ans, elle s'est donc investie dans la fabrication de layettes et de matériel pour les bébés prématurés de Franche-Comté, et a fondé son association, Ô fil des prémas. Claudine Thiébaud est devenue l'une de ses tricoteuses bénévoles. "ça me fait plaisir, ça donne un but" se réjouit-elle. Ses créations sont offertes dans les hôpitaux de la région aux familles dont l'enfant est né plus tôt que prévu. "ça nous fait plaisir de faire plaisir aux gens".

Elles sont désormais, comme Claudine, une cinquantaine à tricoter pour les petits prémas de Franche-Comté. "J'ai une bénévole, elle a 91 ans, elle s'excuse parce qu'elle me fait toujours la même brassière, parce qu'elle ne voit pas trop bien" raconte Céline, "elle me dit 'je fais toujours la même brassière parce que je n'ai pas besoin de modèle'. Elle me dit, 'si je n'ai plus ça, je n'ai plus rien' ". Cette tricoteuse, Anne-Marie, est la doyenne du groupe. La semaine dernière, elle a envoyé un colis composé d'une centaine de brassières. 

Il y a le plaisir de faire, celui d’offrir, mais aussi, de se réunir pour tricoter ensemble et partager sa passion. Via cette association, ces passionnées organisent régulièrement des journées de tricot collectif.

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