Ils espèrent qu'après deux années confinées, le printemps prochain pousse les français à prendre l'air et voir du pays. Si possible à bord d'un de leurs Camper van. Josserand et Léo, deux amis de Besançon se lancent dans le projet d'une vie: Oravan.
Exceptionnellement, cet article commence par un cours de finlandais. Orava, au pays des aurores boréales, cela signifie Ecureuil. C'est donc ce nom symbolique de nature et de liberté qu'ont choisi Josserand Thiébaud et Léo Santa Maria pour lancer leur projet de location de Camper Van.
Un virage pour ces deux trentenaires, amis de dix ans, qui ont senti monter la vague de la "Van life". Josserand nous l'explique:
"C'est vraiment devenu un phénomène de société à la fin des années 2010. Ce besoin de voyager autrement, en couple ou en famille, d'avoir le sentiment de pouvoir aller où bon nous semble".
En clair, les deux amis souhaitent titiller le "vanlifer" qui sommeille en nous. " Notre gamme compacte souhaite offrir liberté et confort aux couples ou amis souhaitant partir à l’aventure. Nous proposons une installation inédite permettant de voyager et de profiter d’un grand lit modulable en méridienne pour profiter de la vue" développe Léo.
Mais pas question pour les deux bisontins de n'être qu'une nouvelle structure de location.
"Local et écoresponsable, l’aménagement de nos vans est entièrement en bois et respectueux de l’environnement", tient à préciser Josserand. "Nos trois premiers vans ont été entièrement aménagés avec du bois noble issu des forêts de Franche-Comté. Le mobilier a été assemblé à Lyon dans une entreprise spécialisée. Cela n'aurait pas eu de sens de ne pas être écoresponsable."
La crise du Covid : à la fois un moteur et un frein à Oravan
Léo est titulaire d'une licence en psychologie et travaille dans une librairie. Josserand a fait des études d'archéologie puis un Master en Management du Tourisme et de l'Événementiel. Oravan est, depuis 2019, le projet de leur vie. Celui qui a vu les deux amis mettre toutes leurs petites noisettes dans sa réalisation.
Le premier confinement et les interdictions de déplacement les ont dans un premier temps freiné. Puis, une fois que les banques avaient décidé de tenter le paris et qu'un échéancier de remboursements était lancé, c'est le bois qui est venu à manquer. Une pénurie entraînant un surcoût de 10 000€ dans l'équipement des trois vans.
"Mais ça, c'est du passé", optimise Josserand. "Nous commençons à avoir des réservations pour les week-ends, des prises d'information pour cet été. On a mis en place un système de cartes cadeaux qui marche déjà bien. On sent que notre projet tient la route!"
Le week-end dernier, un couple de trentenaires venu de Bourgogne a embarqué dans un Oravan, avec pour objectif de passer une nuit au lac de Remoray. Ces photographes animaliers amateurs ont sympathisé sur place avec un agriculteur qui les a conduit dans un "spot" secret pour une meilleure vue sur le lac gelé avant de revenir leur offrir une bouteille de vin pour la soirée. Au lendemain matin, ils ont eu le bonheur de photographier au pied du van des renards.
Une véritable publicité pour la vanlife.
Exactement ce qu'espèrent vivre désormais, avec Oravan, Josserand et Léo.