Le préfet du Doubs, Jean-François Colombet, va permettre aux louvetiers chargés des tirs de défense, de se placer dans un périmètre plus grand que celui autorisé actuellement pour protéger les troupeaux de bovins.
Depuis quatre mois, le préfet du Doubs, Jean-François Colombet, avance pas à pas sur une fine ligne de crête. Le représentant de l'Etat veut à la fois que les troupeaux soient protégés et à la fois que le loup soit préservé comme le prévoit la loi française. Un équilibre délicat à trouver tant la situation est crispée entre les acteurs de ce dossier.
Protéger et préserver
Au total, 25 génisses ont été tués par des loups. Deux loups ont été tirés par des agents de l'Etat et un louveteau a été retrouvé mort.
C'est dans ce cadre que le préfet du Doubs a demandé au préfet coordinateur du plan Loup de mener une expérimentation adaptée aux pratiques de l'élevage dans le Doubs. Les parcelles où les bovins pâturent sont plus petites que celles des alpages du Sud de la France.
Actuellement, la règlementation prévoit que deux louvetiers puissent effectuer des tirs de défense sur une parcelle où a été retrouvé un bétail tué par un loup. Cette expérimentation permet d'élargir le champ d'action des louvetiers dans un rayon de 500 mètres autour de la parcelle concernée.
On ne va pas aller en forêt pour chasser le loup. Nous allons étoffer le dispositif pour défendre les troupeaux contre le prédateur.
Jean-François Colombet, préfet du Doubs
Pour les services de l'Etat, il s'agit de trouver un "accord global" pour préserver les élevages et défendre le loup. Cet accord, selon Jean-François Colombet passe par le "dialogue". D'où la rencontre la semaine dernière avec les agriculteurs puis le jeudi 15 décembre avec les représentants des associations de défense de l'environnement.
Nomination d'un médiateur
Autre mesure dans le cadre de la défense des troupeaux, la création d'un poste de médiateur à l'Agence Régionale de la Biodiversité. Un poste financé par le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et l'Etat. Son recrutement est en cours.
Avec l'hiver, les troupeaux sont rentrés dans les étables, diminuant ainsi les risques d'attaques. Une période hivernale qui devrait être précieuse aux services de l'Etat pour mettre au point un difficile équilibre.