VIDEO. "On a la neige, c'est l'idéal" : à Métabief, un premier week-end de glisse réussi

À Métabief, un premier week-end de ski réussi ©Emmanuel Deshayes, Jean-Stéphane Maurice, Amélie Goiffon / France Télévisions

La station de Métabief, près de Pontarlier (Doubs) et de la frontière suisse, a ouvert partiellement ses pistes ce week-end. Avec un peu d'avance sur le calendrier, neige et skieurs étaient au rendez-vous, pour le plus grand bonheur des commerçants.

"C'est Noël avant l'heure". L'expression pourrait très bien être employée pour décrire l'état d'esprit qui régnait ce week-end sur la commune de Métabief, près de Pontarlier (Doubs). Et pour cause, des pentes bien blanches, des skieurs, des télésièges et des remontées mécaniques qui fonctionnent... et même des flocons de neige au sommet du Morond. Impossible de se tromper, samedi 9 décembre marquait le 1er jour de glisse à Métabief.

Une ouverture survenue 15 jours plus tôt que prévue

"C'est un jour important ici" explique Sylvain Philippe, directeur de la station de ski de la commune, au micro de nos journalistes Emmanuel Deshayes et Jean-Stéphane Maurice. "Les conditions sont bonnes, les skieurs sont au rendez-vous. Nos équipe ont travaillé d'arrache-pied toute l'année et particulièrement cette semaine pour cette ouverture. On est très heureux car c'est aussi important pour le territoire". 

Et pour cause, ici, beaucoup de commerces voient arriver la neige et les touristes d'un bon oeil, comme Laurent Pourchet, restaurateur à Métabief. "Il neige, c'était inimaginable. Ca nous rassure car on a besoin du ski pour travailler" explique-t-il. "C'est très important de lancer une nouvelle saison comme cela. Maintenant, on espère que cela va durer jusqu'à Noël".

Le week-end du 9-10 décembre, seules 14 pistes sont ouvertes (sur 41 au total). Et si le soleil n'a pas pointé le bout de son nez, les skieurs sont eux bien présents, comme le constate Danièle Biesse, propriétaire d'une enseigne de location de skis. "Voir autant de monde, aussi tôt dans l'année, c'est sûr que cela donne le sourire" confie-t-elle. "On démarre presque deux semaines avant l'an dernier. C'est inespéré même si sans neige, on arrive aussi à se débrouiller".

Les années sans neige, on les connaît. Ce n'est pas la fin de l'activité à la montagne. On a des vélos électriques, des raquettes, de la marche à pied. Mais la neige c'est quand même le nerf de la guerre à Métabief. Pour la suite, j'ai confiance en la nature.

Danièle Biesse,

propriétaire d'une enseigne de location de skis à Métabief

Et même si les pistes ne sont pas encore pleines à craquer, les skieurs viennent d'horizons différents. Ainsi, l'on croise sur la neige Charles et Andrea, deux copains natifs de Pontarlier pour qui louper l'ouverture à Métabief est tout bonnement "impossible". "On est à 20 minutes, c'est très pratique de venir ici. Et puis la neige est bonne et il y a peu de monde".

Les touristes suisses ne sont pas en reste, attirés par la proximité géographique de Métabief et les prix attractifs qui y sont pratiqués. "Pas question de louper cela" témoigne Semya Saidi, venue d'Yvernon-les-Bains (Suisse). "Cette ouverture, on l'attendait avec impatience. Ce week-end, je skie avec ma fille et la semaine prochaine je viendrai avec toute la famille. Métabief, une station familiale, c'est parfait pour redémarrer en douceur".

Ce côté familial, à taille humaine, attire aussi des skieurs venus d'un peu plus loin. Charlotte vient ainsi de Lyon avec son compagnon et son fils Côme. "C'est devenu un rituel" explique-t-elle. "On occupe le chalet de ma grand-mère. Pour les enfants, c'est super, il n'y a pas trop de monde, juste avant le rush des vacances de Noël. Et puis j'ai grandi à Besançon. Le ski à Métabief, cela a une petite valeur sentimentale".

Les flocons, tout le monde semble donc en profiter, alors que la neige est devenue une denrée rare ces dernières années dans le Haut-Doubs. Sylvain Philippe, directeur de la station, en est conscient, et ne veut pas s'enflammer. "On prend les choses au jour le jour" conclut-il. "On a ouvert 15 jours plus tôt que l'an dernier, c'est une bonne chose. Mais on va faire en fonction de ce que la nature voudra bien nous donner. Et on s'adaptera". 

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