Après l'avis défavorable rendu par le CNOSF sur le maintien du FCSM en Ligue 2, le club sochalien ne s'avoue pas vaincu et va déposer dans les prochaines heures un recours devant le tribunal administratif de Paris, ce 2 août. Une lettre d'opposition à la décision du CNOSF sera également transmise à la FFF.
Le FC Sochaux Montbéliard n'est pas mort. C'est en tout cas ce qu'assure le clan Romain Peugeot, candidat au rachat du club sochalien. Après avoir vu le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) rendre un avis défavorable quant à la réintégration du club en Ligue 2 mardi 1ᵉʳ août, Laurent Cotret, avocat de l'arrière-petit-fils du fondateur du club, le dit haut et fort : "on peut encore sauver le FCSM".
Et pour cause, le club jaune et bleu compte se battre jusqu'au bout et explorer tous les recours juridiques possibles. "Nous avons l'impression que le CNOSF n'a pas étudié notre nouveau dossier sur le fond, avec le budget réajusté", a expliqué Me Cotret. "Ainsi, le club rédige actuellement une lettre d’opposition à la décision du CNOSF, qu'il déposera devant la Fédération française de football. Une mesure autorisée par le Code du sport."
L'avocat du clan Peugeot a également indiqué à France 3 Franche-Comté que le FCSM "allait déposer dans les prochaines heures un référé devant le Tribunal administratif de Paris". Une mesure, si elle est validée, qui permettrait un retour du dossier de reprise du FC Sochaux devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football français, pour un nouvel examen approfondi de la situation du club.
"Un nouvel examen que nous voyons d'un très bon œil", se défend Laurent Cotret. "En effet, notre dossier est en béton. L'intégralité des financements demandés est actuellement assurée et placée sur un compte bancaire. Ce budget est extrêmement bien ficelé. Dans ma carrière, j'ai même rarement vu un dossier aussi carré. D'où mon étonnement lorsque le CNOSF a rendu un avis négatif."
Réunion du Comex de la FFF le 3 août à 9h
Quelle sera la prochaine étape de l'opération "sauvetage" du FC Sochaux-Montbéliard ? Eh bien, nous en saurons plus demain, lors d'une réunion du comité exécutif (Comex) de la FFF, jeudi 3 août, à 9h. L'instance doit logiquement statuer sur l'avenir du FCSM, après l'avis rendu par le CNOSF.
Et si généralement, la FFF suit l'avis du comité olympique, Laurent Cotret veut croire que l'issue pourrait cette fois être différente."Je pense que la Fédération peut être sensible à l'extrême mobilisation des collectivités territoriales de Franche-Comté, de tous les élus locaux, des supporters" continue l'avocat. "Le FCSM est quand même un des plus vieux clubs de football français, qui fait vivre 150 personnes et qui participe à la bonne marche économique de toute une région. Il faut en prendre compte".
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C'est également le souhait des élus locaux. Mercredi 2 août, en soirée, Christine Bouquin, présidente du département du Doubs, Damien Meslot, président du Grand Belfort et Charles Demouge, président du Grand Montbéliard ont publié un communiqué commun dans cette optique. Les mots qui le conclu sont lourds de sens : "Toute la Franche-Comté est en attente d’une issue favorable prononcée par la FFF qui détient seule la décision finale".
Au regard des enjeux sociétaux, financiers et humains pour le territoire, les élus en appellent à la Fédération française de football, à son Président Philippe Diallo et aux 13 autres membres du COMEX, pour que la situation du FCSM soit réexaminée selon la proposition du repreneur historiquement impliqué et volontaire, Romain Peugeot.
Christine Bouquin, Damien Meslot, Charles Demouge,communiqué commun "FCSM en Ligue 2 : Les élus souhaitent un nouvel examen par la Fédération de Foot"
Si la FFF acceptait de maintenir le FCSM, l'avocat de Romain Peugeot assure que le dossier du club sochalien serait réexaminé par la DNCG dans les prochains jours. En cas de réponse négative, Me Cotret assure "qu'il restera des solutions juridiques, comme la possibilité de poser un référé suspension. Dans tous les cas, on fera tout pour empêcher un dépôt de bilan, qui serait catastrophique". Un dépôt de bilan synonyme de relégation en National 3, voir en Régional 1.