FC Sochaux Montbéliard : que peuvent à présent espérer les élus ?

Au lendemain de la décision du comité national olympique français (CNOSF), les élus du Doubs et du Territoire de Belfort réagissent et appellent à l’unité.

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Ils ont espéré jusqu’au bout. Parce que le FCSM « est immortel », parce que Sochaux est l'un des clubs pionniers du football professionnel français. Les élus ont été nombreux à adresser leurs communiqués aux journalistes, poussés par le besoin de témoigner leur tristesse, leur colère, mais aussi d’envoyer un message d’espoir après l'avis défavorable du comité national olympique et sportif français (CNOF). Si cela est encore possible.

Nicolas Pacquot, député du Doubs

« Pour tout un territoire et des milliers de supporters, le FCSM est immortel »

 « Le choc est grand pour l’ensemble du territoire, mais également pour celles et ceux qui se sont mobilisés sans relâche, ces dernières semaines, pour constituer un projet solide pour la reprise du club. Je tiens à saluer toute l’énergie déployée par Romain Peugeot, les investisseurs, les collectivités, les associations et les supporters, qui ont tout mis en œuvre pour maintenir le club et lui garantir un avenir prometteur. La colère est grande. Il est désormais temps d’établir les responsabilités, notamment celles de l’actionnaire Nenking et de son directeur général Samuel Laurent qui auront réussi l’exploit de saboter, en trois ans, le plus ancien club de football professionnel français. Leur gestion calamiteuse, leurs mensonges, leurs promesses non tenues, leurs manipulations et leurs trahisons auront tué 95 ans d’histoire. J’ai une pensée émue pour les 150 employés, les joueurs, le staff, les jeunes du centre et leurs encadrants, sans oublier les supporters et les anciennes gloires du club. Face à ce tsunami, il va falloir très vite se relever et continuer d’unir nos forces et nos efforts pour éviter à tout prix le dépôt de bilan. En parallèle d’un recours au tribunal administratif, je souhaite que tout le territoire reste mobilisé dans les jours à venir, afin d’élaborer un budget pour évoluer en National 1, et ainsi conserver le centre de formation pendant deux ans. Pour tout un territoire et des milliers de supporters le FCSM est immortel. Aujourd’hui l’avenir paraît bien sombre, mais je suis persuadé qu’au vu de l’incroyable élan de solidarité déployé ces dernières semaines pour le sauvetage du club en Ligue 2, nous parviendrons à redonner au FCSM sa place dans l’élite du football ».

Christophe Froppier, ancien président à l’agglomération de Montbéliard en charge du sport

 « Je ressens beaucoup de tristesse et de colère »

« Lorsqu’on regarde ceux qui sont intervenus sur le dossier, on avait espoir de voir le club maintenu en Ligue 2. Mais cette décision est tombée comme un couperet, et c’est celle qu’on ne souhaitait pas entendre. Je ressens beaucoup de tristesse par rapport aux 150 salariés, à leur famille, à toutes ces personnes qui ont vécu aux côtés de Sochaux pendant des années et je ressens aussi beaucoup de colère envers ceux qui ont amené le club là il est aujourd’hui, comme Tavares et Samuel Laurent. Quant aux personnes qui ont gravité autour de Sochaux et qui ont défendu le directeur général, malgré les nombreuses alertes, ils sont aujourd’hui des complices de cette hécatombe ».

Marie Noël Biguinet, maire de Montbéliard

« J’en veux aux Chinois et à Samuel Laurent d’avoir mal géré et d’avoir caché des choses »

« Cette décision est décevante et terrible pour les salariés, leur famille et toute l’économie du football. Je suis encore sous le choc. Avons-nous encore une chance ? Est-ce qu’il y aura un dépôt de bilan ? Pourrons-nous reconstruire ? Si oui, comment, avec qui, avec quels équipements, avec quel cadre juridique ? Cette décision va aussi impacter l’économie locale, les restaurateurs et les traiteurs en premiers. Il y a 19 à 20 matches par an. Tous les soirs pour un restaurateur, c'est entre 30 et 50 couverts. Ce sera forcément une perte de chiffre d'affaires non négligeable pour eux. Indirectement aussi, c’est toute l’image du territoire qui en pâtit. J’avais repris espoir avec le dossier de Romain Peugeot, qui semblait solide. Il faut le laisser mener son combat. Il y a aussi le centre de formation, il alimentait les autres clubs, c’était un « démarreur ». Est-ce qu’on aura cette chance de la garder ? J’en veux aux Chinois et à Samuel Laurent d’avoir mal géré et d’avoir caché des choses. Aujourd’hui, je vais contacter mes collègues, et voir ce qu’on peut faire. Il nous faut un conseil sportif et juridique ».

Charles Demouge, président de l’agglomération de Montbéliard

« C’est une catastrophe humaine et économique qui n’a jamais eu de précédent dans le monde sportif »

« Trois sentiments m’animent : la colère contre les investisseurs chinois qui n’ont eu de cesse de changer d’avis chaque jour, depuis le mois de juin, pour faire croire qu’ils avaient plusieurs repreneurs et qui ont attendu la dernière limite, le 13 juillet, pour annoncer la possibilité de vendre au groupe d’investisseurs réunis autour de Romain Peugeot. Ils n’ont même pas présenté, comme leur avait demandé la DNCG, un budget de Nationale 1, ce qui aurait permis de garder le statut professionnel et le centre de formation. D’autre part, très déçu, car le projet de Romain Peugeot tenait la route. L’équilibre financier avait été trouvé et son projet d’investissement sportif sur le Pays de Montbéliard était conforme à nos espérances. Enfin, peiné pour le Pays de Montbéliard, la Franche-Comté et les pays voisins, car c’est une perte de notre patrimoine culturel, c’est une catastrophe humaine et économique qui n’a jamais eu de précédent dans le monde sportif. Dès demain, il faudra reconstruire et l’agglomération continuera à soutenir les prochains investisseurs qui redonneront leurs lettres de noblesses au FCSM. »

Florian Bouquet, Président du Conseil départemental du Territoire de Belfort

« J’espère que l’unité autour du club perdurera, en soutien aux joueurs et aux salariés »

« Je regrette la terrible décision du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). C’est un coup extrêmement dur pour le club, les joueurs et employés, les supporters et l’ensemble des partenaires publics comme privés qui se sont mobilisés ces derniers jours pour soutenir l’initiative de Romain Peugeot. Je salue les efforts et l’unité de tous ceux qui portent le FCSM dans leur cœur et qui ont contribué jusqu’aux derniers instants à espérer une issue favorable grâce aux nombreux financements trouvés. Par sa mobilisation sans relâche ces dernières semaines, Romain Peugeot a tout tenté pour sauver le club créé par son arrière-grand-père en 1928. Fleuron du sport franc-comtois, pionnier de la professionnalisation du football en France, le FCSM va donc être rétrogradé en National 3, perdre le statut professionnel suite au dépôt de bilan à redouter. J’espère que l’unité autour du club perdurera, en soutien aux joueurs et aux salariés. Grâce à notre soutien inconditionnel, match après match, le FCSM saura revenir au plus haut niveau, comme l’ont fait d’autres clubs comme le Racing Club de Strasbourg ou le Toulouse Football Club »

Damien Meslot, maire de Belfort

« Le Grand Belfort continuera à soutenir le FCSM et sera à ses côtés pour préparer l’avenir »

« Le CNOSF a estimé que le montage proposé par Romain Peugeot et ses investisseurs était arrivé trop tard et qu’il ne justifiait pas de revoir la décision prise par la DNCG. Pourtant, Romain Peugeot avait réuni de nombreux investisseurs, ainsi que le soutien des collectivités, au premier rang desquelles le Grand Belfort, qui avait annoncé son soutien à hauteur de 1 million d'euros. La décision du CNOSF est une énorme déception au regard des engagements et des efforts fournis. Aujourd’hui, je pense aux salariés du club, aux supporters et à tous les amateurs de foot du Nord-Franche-Comté. C’est une grande tristesse de voir ainsi disparaître notre club historique. C’est une partie de l’âme de notre territoire qui s’en va. Le Grand Belfort continuera à soutenir le FCSM et sera à ses côtés pour préparer l’avenir »

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