Les enquêteurs n’écartent aucune piste après la découverte ce lundi 19 avril du corps sans vie d’un homme de 30 ans dans le Doubs près de Valentigney. Un proche de la victime décrit "un garçon qui n’avait pas de pensées suicidaires". Un nouvel appel à témoins a été lancé.
Accident, chute, suicide ? A ce jour, le mystère qui entoure la disparition de Joan Maxant reste entier et les enquêteurs disent ne vouloir écarter aucune piste. "Les investigations se poursuivent. Des examens complémentaires sont ordonnés" a fait savoir la substitute du procureur de Montbéliard Sandra Coelho ce jeudi.
Que s'est-il passé dans la journée du 16 avril ?
Depuis que le corps du jeune Mandubien âgé de 30 ans a été repêché dans le Doubs ce lundi 18 avril à Valentigney, près du barrage des Longines, les investigations se concentrent sur le chemin parcouru par le trentenaire le jour de sa disparition. Revenons donc sur les faits.
Le vendredi 16 avril, après avoir passé la nuit chez son cousin à Seloncourt et s’être levé très tôt, vers 5h40, Joan Maxant prend la route pour rentrer chez lui, à Mandeure, où il vit avec sa mère. Un trajet de six kilomètres que le jeune homme avait l’habitude d’effectuer, à pieds, selon son entourage.
S’en suit une journée interminable pour ses proches, sans nouvelles. Joan n’est plus joignable sur son téléphone portable. La famille décide de donner l’alerte en publiant un appel à témoin sur Facebook. Un signalement pour disparition inquiétante est rapidement lancé par la gendarmerie de Montbéliard.
La découverte ce lundi d’un corps dans le Doubs ne laisse finalement que peu de doutes aux techniciens en identification criminelle : tous les éléments coïncident, et l’autopsie réalisé mercredi 20 avril confirme qu’il s’agit bien du corps sans vie de Joan Maxant, retrouvé en aval du barrage.
"Aucune piste écartée" par les enquêteurs
Alors qu’est-il arrivé au Mandubien ? A-t-il chuté au bord de l’eau avant de se noyer, s’est-il suicidé ? L’enquête menée actuellement par le COB d’Etupes et la brigade de recherche de Montbéliard doit permettre de le déterminer. Mais les indices sont peu nombreux. Un nouvel appel à témoin a d’ailleurs été lancé pour aider les enquêteurs. Toute personne susceptible d’avoir aperçu la victime le week-end dernier peut contacter la gendarmerie (numéro vert 0800 004 843).
Pour l’heure la gendarmerie de Montbéliard indique ne vouloir donner aucun élément sur l’enquête. Des plongeurs spécialisés dans les recherches fluviales ont sondé le Doubs, ce jeudi 21 avril, à la recherche d’éléments qui pourraient faire avancer les investigations.
La sacoche de la victime retrouvée ?
Selon un proche de la victime que nous avons pu contacter - nous préserverons ici son anonymat - la sacoche de la victime ainsi que ses papiers d’identité auraient été découverts dans un buisson "sur un chemin qu’il n’était pas du tout censé emprunter pour rentrer chez lui". Une information qui n’a pour l’heure pas été confirmée par la gendarmerie, mais qui pourrait changer beaucoup de choses dans la manière d’appréhender l'enquête.
"Pour moi, Joan n’était pas du tout un garçon aux pensées suicidaires. C’est vraiment triste, je ne comprends pas" nous a par ailleurs avoué le proche de la victime. L’aspect psychologique, l’état d’esprit du jeune homme au moment de disparition sont évidemment au coeur du travail des enquêteurs, qui comptent sur le nouvel appel à témoins pour avancer.
Joan Maxant mesurait 1, 70 m. Avant de disparaitre il était vêtu d’une veste polaire épaisse grise à capuche, d’un jean bleu délavé. Il était également chaussé de baskets noires et portait justement une sacoche en bandoulière ainsi qu’un sac à dos.