L’athlète Montbéliardaise, spécialiste du 3.000 m steeple, a été contrôlée positive à l'EPO. Mercredi soir, sur sa page Facebook, elle réagit en exprimant son incompréhension et explique « attendre les résultats de l'échantillon B ».
Contrôlée positive à l'EPO, la fondeuse Ophélie Claude-Boxberger s’est exprimée sur sa page Facebook.
« Il m’a fallu beaucoup de courage pour écrire ce message quand on peut lire la violence et toute la méchanceté déversées via les réseaux sociaux. Le tribunal populaire depuis hier m’a déjà jugé alors qu’il y a une procédure judiciaire en cours et une instruction auprès de l’AFLD de ce contrôle positif à l’EPO ».
« J’ai demandé l’analyse de l’échantillon B afin de savoir si cela se confirme et part ailleurs j’essaie de comprendre comment ce produit a pu se retrouver détecté dans mon corps. Les gendarmes enquêtent actuellement dans mon entourage, en particulier lors de mon stage terminal à Font-Romeu, pour avoir des éléments auprès des 3 seules personnes proches qui auraient pu être mises en cause ».
« Les délais de la justice et des enquêtes ne sont pas ceux des médias donc pour le moment je ne peux vous en dire plus sans perturber le processus ».
« Je vous tiendrai au courant dans les semaines qui viennent sans céder à la pression journalistique qui a besoin d’alimenter une actualité monotone sur le plan sportif et qui se fait l’écho de quelques personnes malfaisantes qui cherchent juste à nuire et salir les athlètes, dans un univers du sport de haut niveau où l’encadrement technique et sportif ne le sont pas toujours ».
Mercredi, dans un communiqué, la ville de Montbéliard, qui s'était engagée "à soutenir Ophélie dans son parcours d'athlète de haut niveau, en vue de sa participation aux Jeux olympiques de Tokyo", a annoncé qu'elle reportait le versement de l'aide financière qu'elle devait verser à Ophélie Claude-Boxberger.
La ministre des Sports rencontre le patron de l'athlétisme français ce jeudi
La ministre des Sports Roxana Maracineanu va recevoir, jeudi 21 novembre au matin, le président de la Fédération française d'athlétisme (FFA) André Giraud, pour lui "demander des explications" après une série d'affaires de dopage. "Elle compte lui demander des explications, connaître les détails de la stratégie (de la Fédération) sur le suivi médical", a expliqué une source au ministère à l'AFP. Pour Roxana Maracineanu, "si les affaires sortent, c'est que l'antidopage fonctionne, mais il y a des choses qui interpellent", a-t-on ajouté.Ces derniers mois ont été émaillés par plusieurs affaires de dopage dans l'athlétisme français. Outre la fondeuse Ophélie Claude-Boxberger, c'est le champion d'Europe 2018 du 10.000 m, Morhad Amdouni, forfait de dernière minute au Qatar, qui a été visé par un reportage de la télévision allemande ARD. Par ailleurs, la fondeuse Clémence Calvin, vice-championne d'Europe 2018 du marathon à Berlin, a fait face mercredi aux juges de la Commission des sanctions de l'AFLD. Suspendue provisoirement depuis le 25 avril 2019, elle est soupçonnée de s'être soustraite à un contrôle inopiné le 27 mars 2019 alors qu'elle se trouvait au Maroc, ce qui avait soulevé la question de ce suivi.