Féminicide dans le Doubs : Adelissa frappée puis étranglée à mort, son mari condamné à 24 ans de réclusion

La cour d’assises du Doubs a jugé du 4 au 5 juillet, un père de famille.  Il a reconnu avoir tué volontairement sa femme en octobre 2018 à Mandeure dans le pays de Montbéliard.

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Elle s'appelait Adelissa, elle était maman d'une petite fille de 13 mois. Le 25 octobre 2018, le mari alerte les secours. "J'ai tué ma femme, venez vite.” Dans un appartement du 3e étage de la rue Pergaud, ils découvrent la victime inconsciente sur le sol, une plaie à la tête. Adelissa, 21 ans, est héliportée au CHU de Besançon. Elle succombe à ses blessures dans la nuit qui suit. C’est le 98e féminicide de 
l’année 2021 en France. La jeune femme a subi des coups, avant d’être étranglée par un cordon électrique de lisseur. Le bébé du couple était présent dans le logement lorsque sa mère a été frappée à mort.

Lors du procès, s’est redessiné le drame au sein du couple. Elle voulait le quitter, il n’a pas supporté et la violence s’est abattue sur cette jeune mère de famille.

La mort donnée volontairement

Adelissa était caissière dans un supermarché. C'était une jeune femme souriante expliquait alors son directeur. Le mari âgé de 23 ans était au moment des faits sans emploi. Tout de suite après le drame, il a tenu des propos incohérents, évoquant la présence d’un homme retranché et armé dans l’appartement. Ses avocats ont d’abord plaidé l’incohérence, un acte isolé qui tourne au drame avant d’évoluer au fil du procès et de reconnaître l’intention d’homicide. L’avocat général avait requis une peine de 30 ans. La cour d’assises a condamné le mari d’Adelissa à 24 ans de réclusion criminelle.

Une personnalité autoritaire et de l'emprise selon la partie civile


Pour la partie civile, la violence au sein du couple était assortie d’une emprise du père de famille. Il y avait eu des signaux d’alerte.

La personnalité du prévenu est mise à mal par la famille de la victime. “Il n’a jamais aimé ma fille, c’était sa chose, pas sa femme ! La religion, pour lui, c’était juste une façon de lui faire peur »  a déclaré la mère de la victime à l’audience, des propos rapportés par l’Est Républicain.

Autoritaire, fragile, possessif (à lire sur France Bleu), l’homme n’a pas supporté la perspective d’une rupture conjugale. Le trou noir, puis les coups ont expliqué les avocats de la défense.

Une marche blanche en mémoire d'Adelissa

Deux ans après la disparition d’Adelissa, une marche blanche avait réuni 250 personnes dans les rues de Mandeure afin de dénoncer les féminicides. Une cagnotte avait été lancée pour venir en aide à la petite fille du couple. Celle-ci vit aujourd’hui chez sa grand-mère maternelle. Elle a 5 ans.

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