Francs-Comtois d'ailleurs : "La notion d'entraide n'existe presque pas", Florine, expatriée à New York

En 2018, France 3 Franche-Comté vous propose de faire la connaissance de Francs-Comtois d'ailleurs. lls ont décidé de s'éloigner de leur terre natale pour vivre des aventures hors du commun. Découvrez l'histoire de Florine, notre Franc-Comtoise expatriée à New York. 

Enseignant, cuisinier ou encore entrepreneur... Ils n'ont pas hésité à tout quitter pour vivre leurs rêves. C'est le cas de Florine, Franc-Comtoise de 29 ans, installée à New York depuis 2016 après avoir découvert cette ville durant 2 ans entre 2012 et 2014. Après un bac littéraire obtenu à Montbéliard, elle a effectué une licence en langues étrangères appliquées en Sicile, puis s'est envolée pour les États-Unis après un passage en France faute de VISA. 
 
New York, est l'une des villes les plus attirantes du monde, en tout cas pour ceux qui aiment l'effervescence des métropoles. "New-York, c'est vraiment la ville où tu peux tout faire. On y trouve de tout. Comme par exemple, des magasins qui ouvrent 24/24, ce qui change de la France où l'on doit courir au supermarché avant 20h" nous explique Florine, qui s'est parfaitement acclimatée à sa vie new-yorkaise. Il faut dire que la jeune femme a trouvé le guide ultime. Elle a épousé un Américain en janvier 2017. "Avec mon mari, on adore découvrir les bars à cocktails de New-York sur des rooftops (toits) avec des vues à couper le souffle ou des speak-easy (bars cachés)" s'enthousiasme la Franc-Comtoise expatriée. 

Les deux tourtereaux vivent à Brooklyn, dans le quartier de Bed-Stuy. "C'est loin d'être le plus beau quartier de New York mais au moins il est proche de Manhattan. L'appartement est très grand pour un prix abordable, ce qui est très rare à New-York". La jeune femme, désormais enseignante en français dans une école publique "Carolls Garden" située dans le "quartier français" de New-York, a deux jobs : "Je travaille aussi une fois par semaine dans un bar à vin français de Manhattan. Tout le monde ici a au mois deux jobs, pas le choix si on veut vivre une vie confortable ou tout simplement si on veut une vie après avoir payé les factures. Niveau budget, pour bien vivre il faut qu’en une semaine de travaille on ait réussi à payer notre loyer. Ici, on est payé à la semaine ou à la quinzaine."
 

 

"Là dans les bons moments, jamais dans les mauvais"

Florine n'a pas réussi à se faire beaucoup d'amis américains depuis qu'elle vit à New York, ville très cosmopolite. Elle l'explique par la différence de mentalités entre les Français (ou les Européens) et les Américains. D'ailleurs, la plupart de ses amis sur place sont français. "La notion d’entraide n’existe presque pas. Ils sont là que dans les bons moments, mais jamais dans les mauvais. Si par exemple je tombe en panne avec ma voiture, mon ami américain ne me proposera pas d’aide, mais me souhaitera bonne chance pour trouver une solution. Si j’invite un américain pour le dîner, SI il emmène quelque chose avec lui (car ils viennent souvent les mains vides), une bouteille par exemple, et que nous ne la finissons pas, il repartira avec à la fin du repas. Je m’y habitue, mais c’est très diffèrent de ma mentalité" détaille-t-elle.
 
Son pays lui manque, inexorablement. La jeune femme, qui envisage de quitter New York pour une autre ville américaine, se dit "plus française que jamais depuis qu'elle vit à l'étranger". "Je suis heureuse de vivre aux USA car quand je rentre en France, je vois tout d’un oeil diffèrent. Je prend le temps de visiter mon pays avec mon mari alors qu’avant je voulais seulement voyager à l’étranger" explique Florine. Sans surprise la nourriture française manque à ses papilles et notamment le fromage mais aussi les yaourts et les légumes "qui ont le goût de légumes !"
 

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