Trois agglomérations, Montbéliard, Alès, Bourg-en-Bresse sont finalistes pour devenir en 2024 la deuxième "capitale française de la culture". Ce label, décerné par le ministère de la Culture, distingue tous les deux ans, une commune ou un groupement de communes de 20 000 à 200 000 habitants.
Après Villeurbanne en 2022, qui sera élue "Capitale française de la culture" ? Le territoire victorieux empochera une dotation de l'Etat de 1 million d'euros. Pour gagner, il faudra se démarquer par le soutien à la création, la valorisation du patrimoine, la transmission artistique et culturelle, la mobilisation des habitants, ainsi que l’implication des artistes et acteurs culturels implantés sur le territoire, indique le Ministère de la Culture.
Le Pays de Montbéliard fait partie des trois finalistes. En face, Alès et Bourg-en-Bresse. À quelques mois du passage devant le jury, l'interview d'Alexandre Gauthier, en charge de la politique culturelle et du patrimoine historique.
Comment vous est venue l’idée de candidater au label "Capitale française de la culture" ?
Nous avons de grands projets culturels pour la ville de Montbéliard et son agglomération. Que ça soit pour le pavillon du théâtre antique, le château ou encore pour notre scène nationale… par ailleurs un master sur les métiers de la radio pourrait sortir de terre, d’autre part le conservatoire met en place une filière diplômante sur la création de musiques numériques, pour créer par exemple des musiques de jeux vidéo. On veut valoriser nos points forts. Et j’ai pensé que c’était une bonne idée de postuler à ce label. On en a discuté en commission, j’ai proposé au président de l’agglomération du Pays de Montbéliard de l’intégrer dans sa feuille de route, ce qu’il a accepté.
Quels sont vos particularités ?
On est une terre au croisement des cultures. Nous sommes une terre d’immigration, les protestants sont venus lorsqu’ils étaient persécutés, il y a eu des vagues d’immigration lors de l’essor de l’industrie, une immigration Européenne et d’Afrique du Nord. Nous sommes aussi une terre d’inventeurs, il y a plus de 200 brevets qui ont été déposés par des inventeurs du Pays de Montbéliard. Le territoire se démarque aussi par son coté très urbain et industriel d'une part et par son côté très rural d'une autre part.
Comment comptez-vous défendre votre candidature auprès du ministère de la Culture et vous démarquer par rapport à Alès ou Bourg-en-Bresse ?
On ne va pas se positionner par rapport à ce qu’ils font, on va se renforcer par rapport à ce en quoi nous nous croyons. Pour nous la culture c’est un moyen de fédérer un bassin de population qui lutte contre ce qu’on pourrait appeler le grand déclassement. On se creuse la tête pour revitaliser ce territoire à travers la culture, on aimerait être un laboratoire. Ça serait un marqueur fort de la part du ministère de donner sa chance au pays de Montbéliard.
Quel projet allez-vous proposer au jury ?
Pour l’instant, je ne peux pas trop vous en parler. On va rendre en octobre un dossier d’une cinquantaine de pages. L’oral aura lieu en décembre. Il y aura quatre thématiques. "Au carrefour de l’’Europe et du monde", "de la capitale industrielle au capital humain", "richesse et diversité des 72 communes" et enfin "la fabrication du futur".