Victime d'intimidations et d'attaques personnelles au mois d'août 2023, Jean-Paul Munnier, maire de Grand Charmont dans le Doubs, a reçu le soutien d'une trentaine d'élus du pays de Montbéliard, rassemblés devant la mairie de la commune ce vendredi 8 septembre
Au cours des dernières semaines, il a été personnellement visé par des dégradations et des menaces, dont une à son domicile. "Il y a déjà eu dans le passé des conflits ou des paroles à mon encontre, mais là, c'est un palier franchi", avait-il déclaré le 6 septembre à France 3 Franche-Comté.
Son véhicule personnel, puis l'école de la commune avaient notamment été vandalisés. L'élu, qui y voit des menaces personnelles, a porté plainte à deux reprises.
Ce vendredi 8 septembre, il a reçu le soutien de 200 personnes, dont une trentaine d'élus, rassemblées devant la mairie de sa commune, à l'initiative du groupe Indépendants et solidaires à Pays de Montbéliard Agglomération, dont il fait partie.
Des élus de tout bord politique
"C’est plus que nécessaire d’afficher un soutien, a déclaré le maire (LR) de Valentigney, Philippe Gauthier, à Emilien Diaz et Laurent Brocard, sur place. Aujourd’hui, on voit trop souvent notre métier être bafoué par des individus qui n’ont pas le courage de le faire de façon ouverte."
Parmi les personnes réunies pour soutenir Jean-Paul Munnier, des habitants, du personnel de l'école et des élus de tous bords politiques. Debout devant un pupitre, Jean-Paul Munnier a également pris la parole: "Même si certaines décisions ne plaisent pas à tout le monde, rien ne justifie ces faits de violence", a-t-il notamment déclaré, faisant référence à l'interruption de la lumière de 23h à 5h du matin.
Ça fait peur, je n'étais pas habitué à ce genre d’événement, ça fait du mal, surtout à la famille. C’est très dur à encaisser.
Jean-Paul Munnier, maire (PS) de Grand Charmont
"On a une poignée de crapules qui sèment la terreur malgré tous les efforts qui sont faits", a pour sa part fustigé le député Nicolas Pacquot, député (Renaissance) de la troisième circonscription du Doubs.
De son côté, la députée (RN) de la quatrième circonscription du Doubs, Géraldine Grangier, a défendu une cause qu'elle estime prioritaire quelle que soit l'étiquette : "Bien entendu, peu importe la couleur politique, la protection des élus, la défense des élus, c'est complètement transpartisan."
Deux enquêtes sont ouvertes, l'une par la gendarmerie de Bethoncourt, la seconde par la brigade de recherche de Besançon