Dans le Doubs, l'organisation des transports scolaires a été bouleversée depuis que Moventis a succédé à Kéolis. Les élèves et les conducteurs saturent.
Depuis la rentrée, le Pays de Montbéliard connait quelques chamboulements. Moventis a succédé à Kéolis dans la gérance des bus et la loi NOTRe s'est aussi invitée dans le réseau. Cette "Nouvelle organisation territoriale de la République" oblige la plupart des collégiens à prendre les bus de ville à la place des bus scolaires, supprimés.
"Il y a une préconisation du passage des transports sur des lignes scolaires aux lignes régulières, confirme Grégory Carmona, directeur de Moventis. Le constat avait été fait à Montbéliard, où il y avait de nombreux circuits scolaires, et aux heures de pointe des lignes conventionelles presque vides."
L'application de la loi complique la mission de Chafik Yazid, conseiller principal d'éducation du collège des Bruyères. "On veut juste que les bus arrivent avant leur sonnerie. La vie scolaire encadre ces élèves-là pour qu'ils montent dans le bus et on limite les risques, tout simplement. Malgré nos démarches, nous n'arrivons à rien" regrette-t-il.
Nicolas, conducteur de bus, est fatigué par la surcharge des adolescents. "Ca engendre pas mal de soucis pour les conducteurs", lâche le délégué du Syndicat autonome des transports urbains de Montbéliard. Sous tension depuis la mise en place de la loi, il affirme que "la clientèle est mécontente". Les usagers devront attendre septembre 2018, date à laquelle Moventis a prévu de faire des changements. En attendant, les élèves se seront autant que possible.