Ces deux jeunes étaient accusé de 133 dégradations sur des voitures ou des vitrines de commerce sur Montbéliard et Morteau commises de février à mai. Ils ont écoppé de 18 mois de prison avec sursis.
Aujourd'hui, deux jeunes ont été condamnés, à Montbéliard, à 18 mois de prison avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve pour avoir abîmé et brisé plus d'une centaine de voitures, de vitres et vitrines avec de grosses pierres lancées de leur voiture.
Les deux prévenus, âgés de 18 et 20 ans et jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Montbéliard, ont reconnu être les auteurs de 133 faits de dégradations commis entre février à mai, touchant 125 victimes dans plusieurs dizaines de communes du secteur de Montbéliard et de Morteau.
Ils avaient pris l'habitude, en se rendant en discothèque, d'emporter dans leur voiture de grosses pierres qu'ils jetaient au hasard sur les véhicules, les vérandas ou les vitrines des commerces croisés le long de la route.
Le préjudice global est estimé à environ 85.000 euros.
"On a des pierres de près de 2 kg, jetées par les fenêtres de la voiture, qui ont causé des dégâts très conséquents", a souligné la procureure Anaïs Martin, fustigeant deux jeunes hommes qui "ont agi sous l'emprise de la bêtise et d'une grande immaturité".
La magistrate a souligné le "sentiment d'insécurité des victimes" qui constataient les dégradations le matin en se levant, retrouvant à chaque fois une ou deux pierres à proximité.
Les exactions nocturnes du duo avaient plongé dans l'angoisse les villageois de certaines communes qui n'avaient plus connu de délinquance depuis huit ans, selon la gendarmerie.
Leurs "jets de pierres étaient devenus un rituel très bête" et ils étaient "enfermés dans un jeu malsain qui consiste à écouter le bruit de la vitre qui se brise", ont expliqué devant le tribunal les avocats des prévenus, Me Josepha Tschan et Me Yannick Barré.
Le tribunal correctionnel de Montbéliard a assorti sa condamnation d'une obligation de dédommager les victimes et de travailler.
Le ministère public a requis à l'audience 24 mois de prison, dont 18 mois avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve.
(AFP)