Le constructeur automobile PSA a dévoilé mardi à Genève sa nouvelle grande berline, Peugeot 508, un modèle crucial pour la montée en gamme de son image dans un segment en baisse dominé par la concurrence allemande.
"Il n'y a pas que le SUV dans la vie", a déclaré à l'AFP Laurent Blanchet, directeur du produit de la marque Peugeot. Les berlines ont nettement perdu du terrain ces dix dernières années face à la croissance du marché des 4x4 urbains.
32 000 euros pour 225 chevaux
Mais elles conservent des avantages en termes de consommation de carburant et donc d'émissions de CO2, en raison d'un meilleur profil aérodynamique et d'un poids plus léger. Et il reste des inconditionnels de ces lignes plus basses et plus sportives. La Peugeot 508, vendue à partir de 32.000 euros, sera dotée à partir de l'an prochain d'une version "plug-in hybride" associant à un moteur essence, un moteur électrique permettant 50 km d'autonomie sans émission de CO2, pour une puissance de 225 chevaux.
Ce modèle, qui sera aussi décliné en une version spécifique, plus longue, pour la Chine, devrait se vendre à 60% auprès d'une clientèle d'entreprises, pour qui le coût d'utilisation est un critère majeur, a expliqué M. Blanchet. Il a souligné les efforts de style pour donner au modèle "une ligne très attractive,
inspirée des berlines coupées". L'objectif de ventes affiché est plutôt modeste : 35.000 à 40.000 voitures par an en Europe. Mais, au-delà, cette grande berline doit asseoir l'image de la marque au lion.
"On a aussi un objectif d'image", cette voiture "va venir coiffer" l'offre de produits de Peugeot "avec une notion de montée en gamme", souligne M. Blanchet. Il reconnaît que le deuxième constructeur européen vise clairement les marques "premium" allemandes. "Ces dernières années, elles ont dominé le marché" des grandes berlines, admet-il.
L'ancienne 508 se vendait à plus de 90% en version diesel. Peugeot estime que cette part sera comprise entre 70 et 80% pour le nouveau modèle, alors que ces motorisations sont de plus en plus montrées du doigt dans le débat public.