C'est leur école. Mais elle a changé de visage. Ce jeudi 14 mai, les CP, CM2 de l'école Vauthier de Pontarlier dans le Doubs ont repris le chemin des classes. Masques, gel hydroalcoolique, et distanciation sociale comme matière première !
La ville de Pontarlier fait partie des communes qui ont fait le choix de rouvrir leurs écoles dès que possible. Selon les classes, 18 à 42% des enfants ont fait leur reprise.
Ce matin, les élèves sont arrivés accompagnés des parents. Forcément inquiets de voir revenir leurs enfants en cours munis de masques et sous la menace du Covid-19 qui rôde toujours.
"J'attendais cette rentrée pour revoir mes amis, le masque, l'hygiène c'est important, je vais bien tout respecter, tout bien faire" explique Gloria, une jeune élève de l'école primaire. Pour sa mère qui l'accompagne, forcément cette rentrée est inédite. "Qu'ils soient à un mètre chacun, qu'ils n'aient plus de contacts physiques, ça fait bizarre, mais il faut faire avec" confie Deolinda, mère de famille.
Dans les classes, pas plus de 15 élèves. En début de cours, les enseignants ont pris le temps de parler du confinement. Chacun des élèves a pu s'exprimer sur ces 8 semaines d'école à la maison. Et sur ce retour dans une école qui a changé de visage. Cônes dans la cours, rubalises, entrées différentes pour chaque classe, effectifs réduits....
Rassurer les enfants sur le plan psychologique et poursuivre les apprentissages
Pour les enseignants aussi, cette rentrée est un moment d'inconnu. Il va falloir remettre en route des apprentissages. "Il y eu du travail fait à la maison. Les premiers temps, on va faire de la consolidation des notions et petit à petit on va aborder de nouvelles choses, comme les matières qui étaient plus difficiles à faire en distanciel" explique Murielle Vannier-Simon, directrice de l'école élémentaire. Cette école aux gestes barrières, "c'est tout un nouvel apprentissage qu'il va falloir faire, se réapproprier l'école telle qu'elle est... retrouver confiance, se donner un rythme de vie le plus normal possible" ajoute l'enseignante.