Emploi : le Haut-Doubs recrute toujours, y compris des frontaliers partis en Suisse

Des organismes d’accompagnement et de formation, des entreprises, publiques ou privées, sont venues ce jeudi 7 mars à Pontarlier à la rencontre de demandeurs d’emploi. Dans le Haut-Doubs, plusieurs secteurs d’activité sont en tension, peut-être encore plus qu’ailleurs, même si la Suisse n’est plus vraiment un Eldorado.

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Une centaine d’exposants se sont réunis jeudi 7 mars à Pontarlier pour la 4e édition du salon de l'emploi et de la formation. Objectif : proposer aux personnes qui cherchent un emploi de l’accompagnement, des formations ou, même et surtout, un poste en entreprise.

Il faut dire que le bassin d’emploi de Pontarlier « souffre » de sa proximité avec la Suisse qui propose des salaires beaucoup plus élevés qu’en France. Une souffrance toute relative puisque le taux de chômage est ici plus bas qu’ailleurs en Franche-Comté. En fait, ce sont les entreprises qui peinent à recruter, ici encore plus qu’ailleurs en France.

On retrouve les mêmes secteurs d’activité en tension : les services à la personne, la santé, l’hôtellerie-restauration et aussi le bâtiment et les industries.

Public visé : les jeunes et les autres

Parmi les exposants, la Mission Locale de Pontarlier qui accueille des jeunes, âgés de 16 à 25 ans et souvent sortis du système sans qualification ou avec un début de parcours professionnel chaotique. Pour Barbara Berton de la Mission Locale, l’objectif est clair : accompagner ce public, en augmentation depuis l’an dernier et ce début d’année, vers l’emploi, notamment en proposant à ces 1 500 personnes un parcours de formation pour leur permettre d’être embauchées par des entreprises.

Présent également sur ce salon, l’hôpital de Pontarlier, l’un des gros employeurs du Haut-Doubs. « On recrute tout le monde, des soignants bien sûr, mais aussi dans la logistique, en cuisine. On essaie d’améliorer la qualité de vie au travail. Cela se fait doucement, mais sûrement » explique Karima Tamine en chargée du recrutement.

Des entreprises misent justement sur l’amélioration des conditions de travail pour « concurrencer » la Suisse. 

Améliorer les conditions de travail pour attirer des salariés 

Chargée des Ressources Humaines chez Colas, une entreprise du BTP (Bâtiment et Travaux Publics), Claire Chambon dit que son secteur d’activité souffre déjà une mauvaise image de marque alors beaucoup d’efforts sont faits pour attirer de nouveaux salariés, selon elle : « Nous, nous sommes à la recherche de plusieurs profils, d’ouvriers qualifiés à conducteurs d’engin en passant par maçons. Oui, les conditions de travail ne sont pas forcément très faciles, mais notre secteur recrute et on développe des formations pour faire monter en compétences nos salariés. Par exemple, quelqu’un recruté comme ouvrier routier peut évoluer vers chef d’équipe ou chef de chantier. De plus, comme nous sommes un grand groupe, nous favorisons les mobilités dans d’autres régions de France et même à l’international. » Et concernant les frontaliers, elle ajoute que de nombreux frontaliers font le chemin inverse, mécontents des conditions de travail chez nos voisins.

C’est ce qu’a remarqué Maxime Girard, de France Travail et qui est chargé des relations avec les entreprises. « Des frontaliers reviennent en France, au moins trois ou quatre sur 10. Un frontalier travaille 42 heures par semaine en Suisse. C’est 35 heures chez nous. Il rencontre des problèmes de trajet, donc il passe environ deux heures par jour dans sa voiture.»

Alors, les entreprises du Haut-Doubs font jouer leurs atouts : la proximité et la protection assurée par le droit du travail. En France, on licencie beaucoup moins facilement que chez nos voisins. Et justement, les entreprises françaises misent sur la qualité de vie, une notion qui (re)devient prioritaire.

Maxime Girard note les efforts effectués par les entreprises pour embaucher de nouveaux salariés et les garder : « Il y a beaucoup d’entreprises qui se mettent à la semaine de quatre jours de travail par semaine pour une meilleure qualité de vie au travail et en dehors ! »

Maintenant, pour certains salariés, au-delà de la rémunération, c’est le bien-être qui n'a pas de prix.

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